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La revue électronique :

LE COLLECTIF DE BASE !

 

Spécial n°1 : JANVIER 2012 .

Opération: Démolition-Reconstruction 2002-2010. Lieu: Square Colmar/Lesseps. Quartier de Cleunay. Ville de Rennes. Acteurs: Le collectif des habitants - Archipel Habitat - Ville de Rennes.

1- Demain Colmar n°1 -04/2004.         (Bulletin de liaison de l'Office Publique d'Hlm de la ville de Rennes).

Le mot du collectif :

Nous, collectif, représentant des habitants du square Colmar et de la rue Ferdinand de Lesseps n° 27, 29 et 31, créé depuis octobre 2002 grâce à l'initiative de quelques locataires qui ont  su compter  sur eux-mêmes.

Par la suite, nombreux sont les locataires qui ont rejoint le collectif qui compte aujourd'hui une vingtaine de membres.

Le collectif a eu l'appui inconditionnel des associations: Comités de quartiers de Cleunay et Arsenal-Redon, Vivre Ensemble, Centre social, Personnes volontaires...

Le collectif défend les locataires et leurs intérêts liés à l'opération "démolition-reconstruction" et notamment:

-La priorité de relogement définitif aux locataires actuels dans la première construction.

-Le respect du calendrier et engagements pris dans le protocole de concertation.

-Un local  avec matériel et une clé de l'emplacement réservé pour l' affichage.

-un accompagnement social des locataires jusqu' au relogement  définitif .

-Un entretien régulier des appartements actuels.

- Dans le nouveau projet , nous souhaitons  avoir des  garages  fermés, ne pouvant  s'ouvrir qu'à l' extérieur  du bâtiment (non accessibles par la cage  d' escalier )."

LE COLLECTIF.

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2-  Afin de reconstruire ton âme...

Ferdinand tu es diplomate et tu as du mal à trouver tes phrases.Tu es la fin et le commencement. Après ta dégradation, tes fissures, c'est ta chute maintenant.

Ferdinand, ta mort est solitaire, mais notre chagrin est collectif.Tu me disais: "on n'écoute que soi lorsqu'on a peur de la mort.Je ne peux pas lutter, à arme égale, contre cette engin et je me suis tu".

Ferdinand, je suis venu te dire au revoir, en pensant à Evelyne qui vient de partir. La chatte et Victor sont perdus. Les morts ne sont  pas des fantômes. Ils sont invisibles.

L'Homme est chez soi a dit Hegel et moi , je suis chez toi Ferdinand. Comme mes potes , je suis fils de rien ou de peu.

Tes appartements sont devenus comme des trous  dans un palmier amazonier. J'ai L'image et mon voisin a le son.

Malgré cela, je me suis attaché à toi.Tes ruines me rappellent des souvenirs: cette musique  déchirante , forte selon nos amis les bleus.

Un pote a passé Noêl  seul mais pénard , me disait-il. Et Driss préparait son couscous les  vendredis.

Ferdinand, tu m' as  dit : " Le rien  n' existe pas et nous redeviendrons  poussière", et d' ajouter" je  n'ai pas  choisi , même  mon  regard pénétrant, qui  caresse ton  regard  impénétrant. " J'ai vécu  comme  je  pouvais avec des  habitants  malheureux.

Maintenant, je pars tranquillement , car  je sais que tu veux RECONSTRUIRE MON  ÄME. *********************************************************************

Mohammed Bouktab, (référent membre fondateur du collectif des habitants, le 10 octobre 2002) Texte du 24/10/2006.  Lieu : perdu dans un coin perdu ! au 1 Square Colmar  570 rdc. Edition électronique: février 2012.

IMPORTANT: Pour toute correspondance, l'adresse actuelle est la suivante: Asso Art et Culture Rennes-Cleunay  8, Square Saint Simon 35000 Rennes France.  kenavo !

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La revue électronique n°2 :


Le Collectif de Base !


Spécial n° 2 - Février 2012.

 

Opération Démolition-Reconstruction 2002-2010. Lieu: Square Colmar/Lesseps.

Quartier de Cleunay. Ville de Rennes.

Acteurs: Le Collectif des habitants - Archipel Habitat - Ville de Rennes.


1-Le mot du collectif :

Le Collectif constate que le calendrier s'accélère et qu'il devient désormais plus précis:

-Dévoilement du choix du projet architectural à tous les locataires le 10 mai 2005 et discussion entre l'architecte et les habitants sur les améliorations ultimes à apporter au projet,

-Démolition du premier bâtiment (Ferdinand de Lesseps ?) pendant le premier semestre 2006.

-Tous les habitants concernés ont été invités à formuler des voeux pour le relogement provisoire et un certain nombre d'entre eux ont déjà déménagé.

-Le mouvement risque donc de s'accélérer du jour au lendemain pour les autres. Il veiller à ce que les voeux de chacun soient respectés. Il est à noter que la direction d'Archipel Habitat est très soucieuse à priori pour que tout se passe au mieux. Le Collectif est cependant là  pour résoudre tout problème qui pourrait se poser et pour défendre au mieux l'intérêt des locataires. A ce titre, le Collectif réclame:

-Que les propositions de relogement provisoire au définitif soient dès à présent proposés à tous et qu'elles soient adaptées au cas particulier de chacun,

-L'affichage des horaires de présence (au rez-de-chaussée du 5 Square Colmar) de la mission Colmar qui est chargée du suivi au quotidien de l'opération du relogement des locataires concernés,

-La présence de garages fermés dans le futur parking,

-Que le Collectif soit consulté pour tout le côté technique du projet.

Mai 2005.

 

2-Conseil de Quartier n°9

 

Un autre regard de base:

un autre regard de base, que je vais exposer, aussi bien sur le quartier n°9 que sur l'animation sociale et culturelle, est le suivant:

Parmi les objectifs de l'information et de la concertation au sein du quartier est d'élaborer et de redonner une confiance dans la démocratie élective.* Cela suppose entendre de plus en plus et écouter davantage la parole - même/surtout lorsqu'elle est critique - d'un acteur qui n'est que les habitants. Mais la voix de ces derniers doit être représentée par un(e) habitant(e) de confiance. L'élu chargé du quartier devrait travailler avec cette personne de base ! 

Les habitants, par leur présence, leur participation, matérialisent et donnent - chacun dans son domaine et selon sa sensibilité - un sens à la démocratie participative dite de proximité.

Mais la démocratie doit engendrer la solidarité. Je veux dire que nous sommes tous différents, mais est-ce que nous sommes tous égaux ? Est-ce que nous sommes tous solidaires (personnes physiques et/ou morales) ? Ce n'est pas certain ! De chacun selon ses moyens et à chacun selon ses besoins demeure un projet réaliste, mais impossible ! 

Cela dit, dans le domaine de l'animation sociale et culturelle, le Ciné-Club, issu de l'ancien Square Colmar, plusieurs années après sa création n'a toujours pas de local permanent et attitré, ni de salle de projection adaptée à la Cité de Cleunay !

Force est de constater, que la ville a apporté son soutien - et ce, dès le départ - à cette initiative de base qu'est le Ciné-Club.

Ce dernier représente un lieu de diffusion d'images et de débats très très démocratiques.

Nous avons encore deux dossiers qui attendent une appréciation favorable ou non : quant à l'attribution d'une salle adaptée à la danse Rock(s) Populaire(s) depuis les années 1930, Salsa et danse Généraliste...) que nous développons depuis trois ans aussi et qui n'existe pas aussi sur le quartier Cleunay(sien).

Et le Théâtre y compris l'improvisation, malgré deux sollicitations, notre projet "Théâtre en direction des jeunes" en partenariat avec deux associations, n'a pas eu jusqu'à présent, l'appui nécessaire.

Nous ne demandons pas à la ville - et encore moins aux gestionnaires* (in)culturels  locaux, qui occupent les salles pour eux seuls ! - de se métamorphoser en "grand magicien", mais de mieux partager ensemble et en intelligence une petite partie de la chose publique que sont les salles existantes sur Cleunay. Chacun trouvera son compte en respectant aussi ses devoirs. J'en suis persuadé à condition qu'il n'y aura plus d'abus.

Nous sommes avant tout des Rennais mais des Cleunay(siens) aussi, parce que notre objectif est le même, parce que nous avons la même envie de ville, de quartier et de square aussi, c'est-à-dire notre participation volontaire et notre implication (par nous-mêmes).

L'association "ART ET CULTURE ", les autres associations - chacune représente ses propres adhérents - et les équipements mis par la ville à notre disposition ici à Cleunay et au centre ville, contribuent et doivent contribuer davantage au développement des ressources sociales, culturelles et artistiques des habitants.

*A les entendre, les salles Cleunay(siennes) sont les leurs, leurs propriétés, à vrai dire ! L'ensemble du territoire, les habitants et les associations qui boudent leur plaisir, leur (in)culture, leurs jeux et/ou leurs réunions : plus verticales que les pyramides d'Egypte ... Ceux-là, qui veulent faire de leurs désirs la réalité, doivent se contenter du peu qui reste, c'est-à-dire des miettes ou rien. Il faut transporter son matériel avec soi, et ce, lors de chaque activité durant toute la saison, alors  sur place, il y a tout ce qu'il faut...Tout est fait pour décourager, surtout les jeunes ! Ou bien, il faut être aguerri, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde !

Il y en a qui sont à l'antipode de l'éducation et la culture populaires. Tout simplement, ils n'en veulent pas. En plus, ils osent nous refuser une simple salle ! Mais il y a pire, d'autres ne répondent même pas à notre courrier, pourtant très sympathique !. Aucune diplomatie, même basique ! Il faut dire que la forme ne compte pas, énormément, pour eux. Force est de constater que leur attitude est totalement sectaire, hégémonique et conservatrice (et le mot n'est pas fort !) à l'image de leur PCF local : (une accumulation de preuves d'attitude non démocratique et ce depuis 2003, est à notre disposition au sein de notre CDI). C'est dommage pour ces, soit-disant, "démocrates locaux". Leurs comportements sont inadmissibles. Et ils sont incapables de dominer leur domination strictement matérielle... Leur local avait pris feu. Après sa reconstruction, la ville à travers son chargé de mission, a promis le partage de la salle principale (assez modeste) avec ces généreux voisins gestionnaires ! Rien n'est fait, aucun espoir... "Démocratie locale", dites-vous ! De quoi et de qui parle-t- on ?  

Je vous remercie. Mohammed Bouktab. "Association ART ET CULTURE RENNES-CLEUNAY."


 

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La revue électronique : Le collectif de base !

Spécial n° 3. Mars  2012.,

Le mot du collectif :

La date à laquelle tous les locataires de la rue Ferdinand de

Lesseps doivent être partis est toujours prévue officiellement pour

la fin de l'année. Les déménagements vont désormais bon train

, mais certains locataires ne se sont pas encore vus proposer d'offres

de relogement ou certaines propositions n'obtiennent pas l'adhésion

des habitants et, restant prioritaires, recourent à une nouvelle offre

plus satisfaisante.

Archipel Habitat offre la possibilité de choisir votre papier peint

de votre appartement provisoire si celui qui était en place était

suffisamment usagé. Il suffit pour cela de s'adresser à eux le plus

vite possible (avant la réalisation des travaux) dès que vous avez

accepté votre nouvel appartement.

Réunion de concertation avec l'architecte et Idea concernant

l'aménagement intérieur des futurs logements : les locataires ont eu

à choisir entre plusieurs projets. Les débats ont été menés bon train

dans une ambiance constructive.

La société de déménagement n'est plus la même. Les

conditions de déménagements tendent à devenir satisfaisantes.

Dans le cadre de l'accompagnement social et culturel, trois

actions ont lieu avec le "groupe projet Colmar/Lesseps" :

peintures/illustrations des portes condamnées, photographies par

les locataires, soirée ciné/débat.

Ces actions vont se poursuivre en vue de contribuer à la

préservation de la mémoire du square Colmar/Lesseps.

N'hésitez pas à prendre contact avec les membres du collectif

pour participer à notre action et pour résoudre vos problèmes.

Le Collectif, contact : 02 . 99 . 30 . 12 . 39.

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Mon Colmar ... Tu pars pour mieux revenir.

Ferdinand, tu pars et tu entraîneras colmar dans ton sillage.

Colmar, tu n' es pas le mur, mais tu lui ressembles par ta hauteur et la misère que tu as abritée et que tu as cachée aussi.

Colmar, ce n'est pas la guerre, c'est juste un aller-retour.

Antonio disait: "l'ancien n'est pas tout à fait disparu et le nouveau n'est pas encore apparu."

Mais à entendre la ville de Rennes et Archipel Habitat, le paradis colmar(ien) est à portée de main. Soyons, donc, réalistes et demandons l'impossible !

Gérard, mon voisin du dessus me disait: "Il fait trop chaud cette année : 2003."

D'ailleurs mamie " l'italiènne", en bonne santé apparente, a rejoint les cieux. Elle m'avait toujours dit avec raison: "Je ne serai plus là pour voir votre projet aboutir."

Au delà de sa santé affichée, colmar lui aussi va, soit-disant,

mourir, car il a trop de morts en lui. Il est, peut-être, sur le point de reçevoir son dernier message du ciel...

L'heure est proche. Il va falloir avoir le coeur bien accroché. Et puisqu'il a un fort caractère, il va s'enflammer comme un éclair, comme un volcan, peut-être en crachant sa colère sur ce lopin de terre.

Son souffle insurrectionnel insoumi, malgré cette bataille perdue, me rappelle le sort qui a été réservé aux communards qui n'ont pas perdu leur âme.

Colmar lui aussi ne perdra pas "la guerre" à venir grâce aux soutiens des Colmar(iens) libres. Il m'a dit souvent: "J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur mais la capacité de vaincre et de rebondir"...

(A suivre dans la revue électronique : LE COLLECTIF DE BASE n°4 d'Avril 2012)

Mohammed Bouktab (texte du 19/11/2007).

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Spécial n°4 d'Avril 2012.

La revue électronique: Le Collectif de base!

Le mot du collectif

Nous vous demandons, lors du conseil de quartier du 25 janvier 2007, d'observer une minute de silence à la mémoire de notre amie et membre du Collectif Nicole Bonnefoy décédée subitement.

Le Collectif Colmar/Lesseps présente son soutien et transmet celui des habitants du square et de l'ensemble des habitants de Cleunay à sa famille. Notre soutien et pensée vont, surtout vers sa soeur Danielle Egger. La mémoire de Nicole habitera nos coeurs pour longtemps.

Un grand merci pour toutes les personnes morales et physiques qui ont exprimé leur soutien dans ces moments difficiles*.

Déconstruction, démolition et reconstruction:

-La démolition de l'immeuble Lesseps a été précédée par sa déconstruction. Ce choix a été adopté par souci de réduire les nuisances dans le quartier(le marché de mardi a continué son activité, la circulation a été quasiment ininterrompue) et aussi en vue du tri sélectif des différents matériaux constitutifs de l'immeuble. La société qui a pris en charge le chantier a bien rempli le contrat.

-L'opération de démolition a eu lieu le jeudi 26/10/2006. Nous avons alerté, entre autres, France 3 qui a passé l'image et l'information lors de son édition de 12 heures du jeudi 26/10/2006. Ouest-France de son côté a fait un grand article sur l'événement.

Ceux qui ont pu assister à cette opération de démolition étaient partagés : il y avait d'une part de l'émotion, car on s'attache à des ruines qui nous rappellent des souvenirs, et d'autre part, de la raison car l'ancienne barre était construite selon des normes dépassées. La nouvelle construction apparaîtra en cohérence avec le Programme Local de l'Habitat (PLH) de l'agglomération rennaise.

-Vers la construction :

Depuis la création du collectif, il y a plus de quatre ans, nous n'avons pas cessé de revendiquer le changement de notre cadre de vie et ce d'une manière réelle.

Le 15/09/2006, Monsieur le Président d'archipel Habitat Guy Potin, en présence de l'élue de quartier madame Maria Vadillo, a souligné que sa méthode est l'écoute. Nous réclamons donc le respect du calendrier et la parole donnée surtout lorsqu'elle écrite.

Archipel Habitat affiche sa volonté de respecter l'echancier. Cela dit, la première tranche de construction prévue au 1er trimestre 2007 est reportée au 2e semestre 2007. C'est ce que monsieur le directeur général d'Archipel Habitat René Bondiguel nous a annoncé le 12/12/2006 contrairement à notre attente.

Par ailleurs, il se peut qu'enfin de compte que les deux immeubles soient démolis avant que la phase de reconstruction soit lancée. Monsieur le maire Edmond Herve, présent à cette réunion, nous a confirmé le respect du calendrier.

-Les espaces publiques résidentiels :

La concertation, animée par messieurs Jérôme Duchemin et Laurent Montévil d'IDEA Recherche, suit son cours normalement sur le plan de l'aménagement paysager.

Nous avons participé aux discussions et réflexions autour d'esquisses et synthèse élaborée par le paysagiste monsieur Ronan Desormeaux (réunion du 03/10/2006).

En tant qu'habitants et Collectif, notre contribution vise à réaliser un cadre de vie futur meilleur : présence de l'eau à travers une fontaine, la couleur verte dégagée par des plantes adaptées, lieux pour enfants, bancs pour se reposer...

-Intégration du futur habitat Colmar/Lesseps dans le quartier de Cleunay sur le côté "pôle commerce et services".

La ville n'a pas arrêté son point de vue, même au niveau conception. En tout cas, pas avant 2008. Là encore un point d'eau est souhaité. Le commencement des travaux, par contre, est prévu pour 2009 (service d'urbanisme - opération aménagement monsieur Philippe Bodin). Cette question, nous l'avons posée encore une fois, devant monsieur le maire le 12/12/2006 lors de sa visite au Square Colmar.

-Des actions ont eu lieu au square Colmar/Lesseps :

-Illumination et décoration à l'occasion de Noêl et du nouvel an avec le soutien du collectif Germain Gautier - Cité de l'école et Art et Culture.

-L'opération peinture/illustrations des planches et portes va continuer et un appartement symbolique sera installé sur le square Colmar/Lesseps au printemps.

N'hésitez pas à nous contacter et à nous rejoindre. La participation de chacun à cette opération est libre.

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*Pour ceux qui ne connaissent pas Nicole Bonnefoy, voir "Le Rennais" de Janvier 2007, n°380 - Article de François Dumay intitulé "les écrits de la mémoire " sur Colmar.

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Bonne année 2007 à toutes et à tous.

Le Collectif, contact : 02. 99. 30. 12. 39.

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Mon Colmar...Tu pars pour mieux revenir.

(Suite et fin)

A présent, et encore debout, il ne matérialise que des fragments de vie, pas une vie véritable.

Camarade, je tiens compagnie à toi pour que tu ne sois pas seul dans ces moments tragiques chargés de tension.

Jean-Claude l'intello, me dit :"il n'y a rien de pire que la solitude qui est une mauvaise compagnie".

"C'est vrai", répond Colmar en ajoutant en douceur :

"Mohammed, après tout, je dois partir. J'ai pris parfois mes engagements, mais je ne suis pas engagé à vie avec toi et tes potes.

Aidez moi donc à partir. Je ne veux pas vendre ma peau le plus cher possible. Mais vivre ensemble aujourd'hui n'est pas contractuel. Je reviendrai et mon âme renaîtra de mes ruines et des cendres de Nicole".

Maintenant, et avant ton départ, mon rêve et de te revoir encore une fois debout.

Selon Dominique: "Le nouveau Colmar paradisiaque sera notre patrimoine collectif puisque nous n'avons pas de patrimoine privé".

Certes, il sera l'avenir des jeunes et des moins jeunes, des riches comme ceux qui subissent assez d'injustices. Il est aussi l' avenir des anciens et des nouveaux, des français et des étrangers.

Le ciment, comme toujours, en est la lutte par tous les moyens y compris l'art et la culture au service du changement. Car sans lutte, Colmar, mes potes, mes voisins et moi, on n'a rien et on n'est rien.

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Mohammed Bouktab :Texte du 19/11/2007.

La revue électronique : Le Collectif de base n°4 Avril 2012.

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La revue électronique n°5 : Le Collectif de Base  !


Novembre 2012.


A-MARIA ou la FIN d'une mission cleunay(sienne)!


''J'ai souhaité, pour des raisons familiales, pouvoir réduire mes mandats afin d'alléger la charge de travail liée à ces engagements et de libérer un peu de temps.

Lors du conseil municipal du 10 septembre, Monsieur le Maire proposera donc que la délégation d'élu(e) du quartier 9 soit attribuée désormais à Vincent Maho-Duhamel.'

'

C'est donc sa dernière allocution Cleunay(sienne) ce mardi 25 septembre 2012 à 18h30 à la MJC de Cleunay.

Ce que je retiens de son discours, c'est qu'elle n'a pas cité une seule fois le mot Colmar, par rapport à l'opération démolition-reconstruction, ni le Collectif des Habitants acteur décisif, ni l'Association Art et Culture Rennes-Cleunay principale formation instigatrice puis référente par la suite. Elle n'a pas évoqué, non plus, ni Mohammed, ni Bernard,ni Nicole Bonnefoy, ni Marie !...C'est dommage !

Diplomate de mirage, comme elle l'était ce soir, car elle voulait marcher sur des oeufs, en plein désert chaud, voire très chaud pour ceux qui n'ont jamais manqué d'eau et que les dunes les attirent vers le bas.

Quant aux palmiers, ils ont appris, depuis longtemps, à compter sur eux-même et sur les nuages qui valsent et/ou tanguent vers le haut. Dans le désert , les nomades sont les seuls à savoir oû ils vont.

Quel plaisir et quelle mélancolie, de s'attaquer à une voiture que j'ai mise, juste avant sa casse, au service de cette maudite Art et Culture Rennes-Cleunay Association qui dérange tant !

Plus de voiture, est-ce normal ?, mais au fait, c'est pour quand  l'attribution d'un local au sein du nouveau Colmar ! Nous attendons sans illusion aucune. Dis-moi Maria : être au pouvoir sans avoir le pouvoir, ça existe aussi ? Je veux bien le croire mais...

C'est vrai aussi, que les promesses n'engagent que les personnes -physiques ou morales- qui les reçoivent ! C'est dommage aussi !

Une certaine pratique unique domine, mais la différence et l'égalité doivent pouvoir respirer, comme les poumons, malgré un corps social guidé par un cerveau ancien-rigide, qui ne contrôle plus rien, malgré les apparences. Donc c'est un cerveau à sens unique. Dans cette option, c'est l'impasse assurée, et c'est  toujours la même chose : "l'enfer c'est l'autre"!

Un axe de résistance, pendant une dizaine d'années (depuis 2002), a été représenté par Nicole Taburel et mohammed Bouktab contre une pensée dite unique.(l'article qui va suivre, je l'ai consacré totalement à la mémoire de  Nicole, j'ai eu l'occasion de la voir 15 jours avant son départ !).

Une page est tournée. Je ne lui en voeux pas (Maria). Mais l'histoire dira l'impartialité des uns et des autres !

En résumé, nous attribuer un local, c'est une reconnaissance de notre participation active, c'est plus qu'une tolérance...Ben Barka n'a jamais eu de local, et pourtant, il était la dynamo !

C'est vrai, ceux qui résistent ne meurent jamais, avec ou sans local.

Nous n'avons pas un local, mais le nouveau Colmar, est plus généreux et souhaite donc, la Bienvenue à l'Ensemble des Personnes Morales et Physiques, Nouvelles ou Anciennes et notamment nos Chers Serviteurs :

1-Le Salon de Coiffure Yann & Co.

2-La direction Quartiers Ouest : "Nous revendiquons une boîte aux lettres" !

3-Le restaurant d'application "Les Col' Marmitons"à dimension sociale !

4-La VRAIE POSTE, cette fois ! Située au coin de la rue Jules Lallemand et de la rue Ferdinand de Lesseps : Au sein du Nouveau Colmar/Lesseps reconstruit ...

5-Le laboratoire d' analyses médicales.

6-Reste un local "pour activités de commerces ou de bureaux." Selon

la proposition de notre ami Archipel Habitat.

A Rennes, le 01 /11/2012. Association Art et Culture Rennes-Cleunay.

Mohammed Bouktab.

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B- L'EQUATION Cleunay(sienne) changera-t-elle avec le DEPART de NICOLE TABUREL ?

Nicole TABUREL, grande figure du quartier de Cleunay, est décédée le lundi 1er octobre 2012.

ELLE était à la tête du Collectif Germain Gautier. c'est elle qui organisait Le printemps de Cleunay : une sorte de Carnaval.

j'ai eu l'occasion, à plusieurs reprises, en tant que Président de l'Association Art et Culture Rennes-Cleunay, de coopérer avec elle.

Elle était solide, décidée, et elle arrachait souvent la victoire !

Parmi les points défendus par Nicole : L'originalité, mais aussi la diversité rempart contre la pensée unique.

Avec la disparition de Nicole, le quartier risque de perdre de sa volonté et de son dynamisme.

Elle nous manquera pour longtemps certes, mais continuons à faire vivre ce qu'elle nous a appris à faire... Et le faire partager aussi !

Tout d'abord, Nicole était humaniste dans le sens qu'elle reconnait que chaque Homme peut jouer un rôle : Le sien précisément et qui ne ressemble à aucun autre.

Elle cherchait sans cesse, des passerelles entre les Hommes pour favoriser et encourager l'esprit du groupe, du collectif... Autrement dit, "la création qui est la justification de l'Homme sur terre."

Pour donner une impulsion, pour elle cela nécessite de développer de nouvelles formes de solidarités.

Humaniste, elle invitait constamment chacun de nous à être essentiellement humain, tellement humain qu'il se rapproche du meilleur de l'Homme.

L'individualisme qui caractérise aujourd'hui une partie de la population, grâce à Nicole, la parole humaniste y trouve toute sa place tant son sens quand on commence à mettre en priorité l'autre, surtout lorsqu'il s'agit de notre ami l'étranger

Collectif historique :

En 1983, c'est la création du collectif Gérmain Gautier. La cause c'était le décès d'une personne seule et Nicole était parmi les personnes qui l'avaient accompagnée.

C'est son frère Jean TABUREL qui avait l'idée d'organiser, devant leur immeuble, une fête entre voisins.

Voilà l'isolement est cassé, à jamais, peut-être ...

Le sapin de noêl est "cultivé", des guirlandes et le repas de quartier ont fait leur apparition devant leur appartement ! ( Fêtes de fin d'année 2012 sans Nicole ! nous souhaitons, vivement, le maintien de "ses lumières," par la ville de Rennes ... Certes, tout Homme doit mourir un jour, mais toutes les morts n'ont pas la même signification !)

Lors du Carnaval du 22/05/2011 sur le thème de l'Espagne, le départ a pris naissance depuis son quartier général : son appartement au square Germain Gautier, direction la maison de retraite, nous étions accompagnés par des enfants et leurs parents. C'était la joie !

Il faut rappeler que Nicole, elle aussi, n'avait pas de local et par la force des choses, son domicile est devenu atelier et source d'approvisionnement ! "les petites structures, vraiment populaires, qui font de grandes choses et de qualité,  n'ont toujours pas le droit aux locaux !" C'est vraiment dommage !

A Rennes, le 2 décembre 2012.

Mohammed Bouktab : Président-Fondateur de l'Association Art et Culture Rennes-Cleunay.

Une pensée pour Nicole Taburel ce jeudi 09/01/2014 !

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La revue électronique n°6



Janvier 2014.


Le collectif de base !

 

 

Introduction :


L' Association "Art et Culture Rennes-Cleunay"  souhaite la bonne année 2014 aux personnes physiques et morales : notamment celles du nouveau Square Colmar/Lesseps, du quartier de Cleunay, d'Archipel Habitat en premier lieu Guy Potin, la ville de Rennes à sa tête Daniel Delaveau.

Localement, bien sûr "que les fêtes commencent !" ,ou "Que commencent les fêtes"! (pour les plus pressés d'aller souper bénévolement...!)Mais auparavant -et faute de geste solidaire de partage des richesses- s'impose, au moins, une pensée pour celles et ceux qui n'ont pas le sourire au pied de leur sapin...

Nous invite


"Daniel Delaveau, Maire de Rennes, Président de Rennes Métropole, serait heureux de vous accueillir à la réception offerte à l'occasion de la nouvelle année. Le Jeudi 9 Janvier 2014 à 19h30 Le Liberté."+

"L'avenir n'est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire." Selon Henri Bergson.


Nous invite aussi :

Vincent Maho-Duhamel : adjoint au Maire, élu en charge du Quartier 9 . Il présentera ses voeux le samedi 11 Janvier 2014 à 11h30 à la Maison des Familles.



L'association les trois maisons

nous adresse ses meilleurs voeux pour l'année 2014 en soulignant en vert: "L'Homme se doit d'être le gardien de la nature, non son propriétaire".


Office des Sports de Rennes: "Le Président, les membres du conseil d'administration et toute l'équipe de l'Office des Sports de Rennes vous présentent leurs meilleurs voeux pour cette nouvelle année sportive 2014".





Première partie:


ADIEU COLMAR


Par Nicole BONNEFOY.*


 

Dans le quartier de Cleunay, au coin de la rue Jules Lallemand et de la rue Ferdinand De Lesseps, se dresse ton immense carcasse rongée par la maladie. Tu es condamné à disparaître, à mourir...


Le motif de cette longue agonie est : ton grand âge. Le diagnostic : un cancer généralisé. Il ne t'est plus possible d'assumer correctement tes fonctions.


Combien de temps te reste-t-il à vivre ? Selon les spécialistes, quelques jours... quelques mois peut-être. Si les humains ont pitié de toi, ils abrégeront tes souffrances et tu t'en iras petit à petit, morceau par morceau.


Evidemment, cela ne se passera pas sans cris et grincements de dents, un grand gaillard comme toi au coeur généreux qui a porté tant de bonheur à des familles entières durant plusieurs générations.


Je te regarde encore une fois comme pour graver ton souvenir dans ma mémoire.Tu te tiens droit devant moi, tu es encore fier mais pâle et si triste... sur ta façade gangrenée, des numéros sont inscrits 27, 29, 31 comme des tatouages vieillis par le temps.De loin, tu ressembles à un énorme paquebot en pleine dérive sous un ciel brumeux.


Toi, qui a connu tellement de joie, je t'entends gémir à volonté... et oui, fini le rire des enfants et les airs d'accordéon au bal du 14 juillet, les champs de salade Rue Jules Lallemand avec ses maraîchers au grand coeur. La ferme où les habitants allaient chercher le lait et les oeufs, le linge séchant dehors sur les séchoirs installés par les hommes. Fini les parties de palets, les petits services et les coups de main entre voisins. Cette chaleur bien humaine qui réchauffe les coeurs et les corps.


Alors que demande le peuple, ou plutôt que demandait le peuple dans les années 1955? Tout simplement il désirait vivre dans la dignité, tourner le dos de la pauvreté, améliorer un quotidien qui, jusque là, avait été fait de privation et de conditions de vie difficiles.


A ta naissance, ils étaient venus de toute part et pour beaucoup d'entre eux de la Rue de Brest où ils vivaient dans une seule et unique pièce sans eau courante, sans WC. Avec toi, ils ont connu l' Eldorado et les années 60 ont boosté la consommation des ménages. Les femmes s'occupaient avec entrain de leur intérieur, de leur mari, des enfants et de leur éducation signe d'une élévation future dans l' échelle sociale.

 

* Amie, membre du collectif d'habitants Colmar/Lesseps et de l'Association Art et Culture Rennes-Cleunay. Elle est décédée le 03/01/2007 : 6 ans déjà !


 

Deuxième partie:


A Colmar, la mort continue, la vie aussi.


Par Mohammed Bouktab.*


Nicole, je pleurs ton départ, et j'éteins les lumières.


Je te dis adieu, en regardant Dany dans les yeux.


C'est l'injustice qui s'ajoute à l'injustice !


Nous avons besoin de toi, pour ce fameux toit.


Merci : pour le vélo, il m'est presque un bout de toi.


Ton regard habite leur regard, ta lumière nous éclaire.


Pendant que Nicole repose, je suis parti lui chercher des roses.


Femme de Colmar : "Il tombe de tout son long."


Flamme de l'univers : "Il a, peut-être, fait son temps.


Elle me disait : "Le nouveau sera le nôtre."


Comme d'autres, elle pensait revenir, et le bon vieux temps, lui rappellera des souvenirs.


A présent, je sens un triste parfum, qui pique mes yeux...puisque ton retour n'aura pas lieu,

ailleurs, peut-être, trouveras-tu mieux


Nicole, grâce à toi, la vie à Colmar, malgré tout, était de la joie.


Sache que tu existes pour moi : même plus légère, même en poussière...



*Texte du 25/01/2007 : Je l'ai écrit dans un premier temps, en peinture, sur des planches d'Archipel-Habitat que je remercie. Lieu : 1 Square Colmar Rdc.


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La revue électronique   n° 7


Avril - Novembre  2013

 

Le Collectif de base !

 

Première partie :


A-Villejean : Au sein du conseil de quartier, un atelier sur la mixité animé par Guy Potin*:

 

Guy Potin qui anime l'atelier sur la mixité : "Quand on parle de mixité, il faut aussi penser mixité intergénérationnelle."Le public, principalement des seniors, est conquis. Mais selon Marcel : "Les propriétaires achètent mais ne résident pas ici. Ils louent uniquement aux étudiants, ça crée du bruit et on assiste à la fuite des retraités.

"On ne peut pas empêcher un privé de louer à qui il veut. La ville crée de la mixité dans un quartier et non dans un immeuble", répond Guy Potin, qui n'aura de cesse de donner la même réponse à ce type de questions.

"Et on paye les correspondants de nuit qui arrivent à 17 h et repartent à 1 h du matin", lance l'assistance. "Oui, ils assurent leur rôle de médiateurs. S'ils sont là plus tôt, c'est pour échanger avec les autres acteurs du quartier et prendre le pouls de l'espace public", explique Marc Hervé. Une partie du public, septique : "C'est ça, on paye et ils se promènent ! " Le temps monte... "il huit tours ici, avec des grands appartements pour des grandes familles qui ne sont pas de notre culture, ça devient compliqué. Y a quarante-sept ans, il y avait des instits et des militaires", lance une habitante.

"Un demandeur de logement a droit au logement, quel que soit son origine. Il y a 47 ans, les familles étaient aussi nombreuses", rétorque Guy Potin sans s'énerver. C'est un habitant qui donnera le mot de la fin : "Les étudiants donnent des cours de soutien gratuits à vos enfants et n'oubliez pas que ce sont les Maghrébins qui ont construit Villejean. Au final, tout ce que vous lancez sont des petits problèmes personnels que vous pourriez régler aisément."

 

Deuxième partie :

 

B- Rénovation urbaine & expression graffitée. Par Mohammed BOUKTAB**:

Il ne faut pas confondre le graffiti qui est une expression artistique avec le tag qui n'est qu'une signature.

D'ailleurs, des graphistes peignent de gigantesques lettres ou fresques à l'aide de bombes aérosol.

Certes, le social constituait souvent un "terreau" favorable, immigration, guettoisation du paysage urbain, chômage, racisme...

Cette expression murale utilise la rue comme support et porte des messages.

Depuis une vingtaine d'années environ, pour ne parler que de cette période, des jeunes ont investi les murs en affirmant une revendication qu'ils ne pouvaient dire autrement.

Pourquoi leur expression dérange-t-elle ?

Associé au vandalisme, le graffiti semble avoir rencontré ni succès populaire ni reconnaissance institutionnelle.

Mais le graffiti a fini par se faire une place dans le milieu de l'art et de la communication graphique.

Le graffiti, mode, publicité, galeries sport et musées :

Le domaine de la mode a puisé dans ce mouvement sans lui donner de crédit. La marque Dolce et Gabbana a produit, pour la collection hiver 2003, des T-Shirts au slogan "le hip-hop c'est chic", une récupération pour le moins qu'on puisse dire maladroite. Les marques Balmain avec le graffiti artiste André, Calvin Klein avec Futura 2000 et Louis Vuitton avec son sac taggué du graphiste Stephan Sprouse, se sont également servis de l'imagerie du graffiti ainsi que Miss-Van et la marque de vêtements italiens Fornarina.

Beaucoup de musées d'art contemporain possèdent des toiles, mais ils restent frileux pour organiser des expositions, déclare William Speerstra, responsable de la galerie Eponyme, consacrée exclusivement au graffiti post-américain. Les galeries, à leur tour, restent méfiantes à l'égard de cet art.

La marque de sport Nike fit appel en 2002 au collectif graffeurs Lillois 123 Klan pour sa campagne de Street roller hockey.

Le graffiti a beaucoup apporté pour l'habillage du produit.

Quant à la publicité alimentaire, le français David Nicolas, qui est connu dans le domaine du graffiti sous le pseudo de n°6, a réalisé une publicité pour la société Quick.

Le graffiti se vend comme n'importe quelle autre forme d'art. Les prix varient entre 500 euros pour un dessin en A4 de Jonone et jusqu'à 30000 euros pour une toile de Dondi de 1983. Parmi les amateurs, Madona et le guitariste Eric Clapton.

En résumé, le graffiti est là pour bousculer le quotidien comme la publicité, sauf que le message est toujours le même : "Si tu veux changer ton quotidien, va t'acheter une nouvelle marque !". Dans toutes les grandes agences de publicités, on trouve un graffeur.

Mais une question persiste : le graffiti possède-t-il la place qu'il devrait avoir dans les mentalités et les livres d'art ?

 

A - Références de la 2ème partie :

1 - Du tag au graff art :

les messages de l'expression murale graffitée.

Martine Lani-Bayle

Hommes et perspectives (1991)

2 - Le journal de la fédération nationale des maisons des potes n° 91


**Conseil de quartier de Cleunay-Arsenal-Redon, Collectif d'animation. le 24/06/2004. Lieu: Maison des Familes Rennes-Cleunay.


B - Références de la 1ère partie :

*Conseil de quartier de Villejean sur le logement. le lundi 26 octobre 2012 .

*Irvin Tollemer - Les Rennais - Janvier 2013 n° 11 page 32.

 

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La revue électronique n°8

Décembre 2013 .

Le collectif de base !


Spécial Numéro 8 : Histoire Cleunay(sienne).


Première partie : De la Cité dite d'Urgence à la Démolition/Reconstruction du Square Colmar/Lesseps :


Si Cleunay m'était conté... par D.MAHE*.

Le quartier de Cleunay, qu'on en fasse le cadre de sa résidence définitive ou qu'on le considère comme un habitat de transit, ne peut laisser indifférent.

Né de l'urbanisation accélérée de l'après-guerre, surnommé par certains "le far-west" rennais, les préjugés, les idées toutes faites ont vite couru à son sujet.

"Vous habitez Cleunay ?, s'étonne votre interlocuteur cachant mal sa surprise voire indignation, ... il paraît que ..., et les blousons noirs donc..."

Sans vouloir exagérer, on peut dire que ce quartier a été longtemps -est toujours ?- victime d'un certain racisme. Certes l'ignorance joue un rôle essentiel dans le développement et la généralisation d'une telle attitude de dénigrement, mais elle se double ici de causes spécifiques liées à la naissance de ce quartier, à son historique.

Un recul d'une trentaine d'années dans le temps s'avère ici nécessaire.

A Rennes, ce quatre août 1944, l'enthousiasme est à son comble : les troupes du général Patton font leur entrée dans la ville. Depuis le 18 juin 1940, la population rennaise vit sous la botte de l'occupant. Depuis cette  datte, la Résistance dans la région, malgré la collaboration et la barbarie nazie (rappelons-nous les patriotes fusillés à la Maletière), n'a jamais désarmé.

Pourtant dans ce Rennes de l'immédiat après-guerre, cette immense joie va vite laisser la place à des problème cruciaux : la cité a beaucoup souffert, détruite pour un quart, endommagée pour un tiers.

Le logement fait naître, comme dans toutes les villes françaises à cette époque, l'angoisse la plus pressante : 25 000 personnes sont sans abri. On pallie, souvent par des moyens de fortunes, à cette carence et la vie communale reprend petit à petit son cours. La reconstruction s'effectue sous la conduite de la première municipalité Milon de 1944 à octobre 1947 puis d'une municipalité de coalition jusqu'en 1953.

Voilà presque dix années que la guerre est terminée et que l'on travaille d' arrache-pied pour en guérir les blessures et pourtant de sérieux handicaps demeurent, en voici quelques aspects :

La démographie, d'abord, : la population rennaise en 1936 s'élevait à 98 500 habitants, elle passa à 113 700 en 1946, elle est en 1954 de 124 000. Cette croissance, sans être exceptionnelle n'en est pas moins une des plus fortes des villes françaises. Source de dynamisme et garantie de l'avenir, cette augmentation rapide de la population laisse non résolu, à la période considérée, l'éternel problème du logement. Une étude réalisée en 1954 en montre clairement les données. Le niveau d'équipement et de confort des logements rennais apparaissait très inférieur à celui des autres villes françaises de même importance :

33 % des appartements ne possédaient pas l'eau courante (moyenne des grandes villes : 18,2 %),

42 % n'avaient de W.C intérieur, 28 % ne disposaient pas de gaz, 35 % ne possédaient pas le tout à l'égout.

Plus grave encore, le surpeuplement était critique dans 22 % des logements, modéré dans dix sept appartements sur cent (la moyenne nationale était respectivement de 9 et 15 %).

Derrière la froideur de ces chiffres, une dure réalité se cache pour des milliers de Rennais, travailleurs de condition modeste, s'entassant dans des taudis, ne pouvant donc bénéficier des conditions nécessaires à leur propre épanouissement, à celui de leur enfants ... A suivre dans le numéro 9 de Janvier 2014.

 

 

Deuxième partie : Le mouvement Teknival a plus de vingt ans:

 

Samedi 7 et dimanche 8 décembre 2013 des personnes ont dansé sur la musique techno à Guichen-Pont-Réan à 20 kilomètres de Rennes.

"Aujourd'hui, il n'y a plus de mouvement massif. Pour trouver de grands teknivals encore libres, il faut aller dans les pays de l'Est. En France, les images véhiculées se répètent : pieds dans la gadoue, voisins effrayés, grand renfort de policiers..."

Le mouvement techno a plus de vingt-ans. Il serait peut-être temps de prendre ces personnes au sérieux. "On est encore beaucoup à se battre pour empêcher la mort du teknival. La preuve ce week-end... On est là pour s'éclater et vivre notre culture. En France, on est traités comme des parias."

Ces personnes qui font la fête "teufeurs" disent qu'ils sont, tout  le temps réprimées. On peut lire sur une banderole "on arrête pas un peuple qui danse."

Selon Gwen B. depuis le 7 mai 2002, les raveurs doivent démarcher pour avoir le droit de se trémousser pépère. un décret contraint, en effet, les organisateurs à obtenir l'aval du propriétaire des lieux et de se déclarer en mairie et en préfecture, pour fournir les garanties écrites de sécurité et tranquillité !

Officiellement, cette loi sur les raves veut garantir le calme en surveillant une activité qui est associée, le plus souvent, pour le moment, dans les esprits aux troubles à l'ordre public. Pourquoi pas !

Or l'image négative des raveurs, entretenue par les médias, sert à justifier le contrôle de l'état sur les festivités techno. Et ce contrôle prépare le terrain de sa récupération économique. La musique en teuf n'est ni déclarée ni vendue, il n'existe pas de système de licence pour les boissons, aucune construction n'est louée ou achetée par les raveurs. Bref c'est l'anarchie -dans le sens positif- ce machin POPULAIRE sans aucun but lucratif, ou n'importe qui est invité à venir, ce qui est bien sûr, toujours le cas dans les salles de concerts

par exemple !!!

En paralysant l'un des derniers mouvement alternatif d'envergure, certains souhaitent se faire une BONNE IMAGE et renvoie par la même la jeunesse à des divertissements marchants, confinés dans les cadres structurants de la société. Pour le moment, ils affirment que la population qui aspire au calme est plus légitime que le raveur, qui dans son trip n'est certainement pas plus con que la jeunesse dorée qui rentre en conduisant bourrée à la sortie d'un concert des si populaires Trans-musicales, par exemple. Mais lorsque les teufeurs pourront récolter 100 000 euros pour faire autoriser leur fête par une municipalité, qui écoutera les gens qui veulent encore dormir ?

D'après Jean-Claude Jamet "Il faut lire Michel Foucault". Et il recommande de "confisquer tous les espaces libres qui permettent d'encourager l'ouverture de nouveaux espaces".

Il ajoute: "Nécessité fait obligation pour ces jeunes de sortir de tout sécuritaire, du contrôle absolu de l'état (:résurgence de l'inquisition) en ouvrant de nouveaux espaces dans le milieu rural, dans la nature qui peuvent déboucher sur un autre projet de société. Sortir du mode conventionnel de consommation. Inventer un Autre Avenir (penser à l'avenir c'est agir au présent). A suivre dans le n°9 : Rave-party : "Organiser une table ronde", de Mohammed Bouktab au nom de l'association Art et Culture, paru dans Ouest-France du Mardi 14 décembre 2OO4.

 

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La revue électronique n° 9


Janvier 2O14 Le Collectif de Base !



 

 

Première partie : Histoire Cleunay(sienne) suite et fin. par  D. MAHE.

De la Cité dite d'Urgence à la Démolition/Reconstruction du Square Colmar/Lesseps.


L'exceptionnelle rigueur de 1953-1954 ajouta encore à leur misère. Dans la vielle rue de Brest, des enfants furent mordus par des rats affamés, des vagabonds furent victimes du froid -anecdotes d'un autre âge.

Un vaste mouvement de solidarité suscité notamment par l'abbé Pierre et les décisions de la municipalité prises à la mi-décembre 1953 visèrent à apporter un secours rapide aux plus démunis.

L'objectif était de construire une "cité d'urgence" sur des terrains dont l'achat serait régularisé ensuite. Une fois l'autorisation ministérielle obtenue, on l'endroit de la construction sur des terrains marécageux situés au sud-ouest de la ville, au delà de l'arsenal. "L'opération Cleunay" commençait.

Il fallut d'abord remblayer les terrains très humides.

La nécessité d'agir vite, la misère continuant ses ravages, fit naître un concours de bonnes volontés : les sapeurs du génie d'Angers vinrent aplanir le sol; des ouvriers donnèrent deux heures de travail gratuit par jour, les matériaux de construction furent fournis à prix coûtant, la coopérative de construction "La ruche Ouvrière" reçue du gouvernement les primes à la construction indispensables.

A la fin de mars, les étaient terminées. Trois mois seulement pour héberger quatre vingt treize familles, sans abri, dans des logements évidemment modestes mais combien plus correctes que les taudis des vieilles rues rennaises.

Tout n'était pas rose toutefois car la "cité d'urgence" manquait de l'infrastructure nécessaire : ce quartier nouveau et isolé n'attirait pas les commerçants, des voies de circulation manquaient pour relier le quartier à la ville.

Malgré ces difficultés en partie résolues, Cleunay était né, né de la misère, du mal de vivre. Autour du noyau initial constitué par cet habitat individuel de "la cité d'urgence", vinrent se greffer des immeubles, habitations à loyer modéré, destinés à poursuivre le relogement des habitations de la rue de Brest, entre autres.

Bénéficiant certes d'un confort supérieur à celui dont il disposait auparavant, ces premiers résidents n'en éprouvèrent pas moins l'impression désagréable du déracinement. Cette constatation ouvre plusieurs champs de réflexion. Cela a certainement conféré au quartier une certaine particularité, Cleunay était à la recherche de son identité. Enclavé entre l'Arsenal, la zone industrielle naissante de la route de Lorient, souffrant de l'absence de communications rapides avec le centre, par la force des choses, le quartier se replia sur lui-même. De là, naquit cette ambiance "Cleunaysienne", cet atmosphère "grand village", les habitants ayant souvent vécu auparavant dans les mêmes parties de la ville, ayant donc connu les mêmes difficultés d'existence. Les maux des grands ensembles actuels des "cités dortoirs" (isolement, absence de relations humaines) furent moins ressentis à Cleunay. Cependant le manque d'équipements collectifs dans les loisirs, le sport..., le sentiment d'être rejeté de la ville, favorisèrent l'éclosion d'une certaine délinquance chez la jeunesse du quartier. Ni plus ni moins importante qu'ailleurs. A qui la faute ?

Cela suffit pour donner à Cleunay sa légende, fausse comme toutes les légendes, alors qu'on élevait à l'autre bout de la ville les premières tours du quartier de Maurepas. Les problèmes allaient-ils être si différents ?

 

Deuxième partie :

Rave-party : "Organiser une table ronde" par Mohammed Bouktab. Association Art et Culture Rennes-Cleunay.

"Encore une fois, l'interdiction de la rave soulève le problème du manque de communication ou d'audace d'assumer ses responsabilités en reportant toujours au lendemain les décisions qu'on devrait prendre le jour même. Nous ne cautionnons pas l'idée de ceux qui pensent que l'organisation de rave est synonyme de marché libre de vente et de consommation de stupéfiants (ce qui est pourtant un fait avéré).

"Il existe une déconnexion entre les pouvoirs publics et une partie de la jeune génération qui a pour conséquence incompréhension, rejets, réactions d'hostilité, de mépris et de violence des deux côtés. On peut se demander aujourd'hui si l'utilisation du mot démocratie a encore un sens. Nous suggérons donc l'organisation (et il y a tout le temps) d'une table ronde pour définir comment nous pourrons mieux vivre ensemble en intelligence : soyons simplement à l'écoute des idées singulières qui favoriseraient l'intégration sociale.

"Que craint une partie de la jeunesse ? Simplement une fois de plus que les pouvoirs publics s'octroient le droit de décider sans les consulter, et nous voyons, malheureusement le résultat. Nécessité fait vertu aujourd'hui de rétablir la communication intergénérationnelle. Celle-ci passe la création de passerelles qui favoriseraient l'émergence de nouvelles idées sur de nouveaux territoires qu'ils semblent vouloir occuper.

"L'opposition entre la ville de Rennes (et ceux qui exercent le contrôle politique local) et la préfecture fige la situation tendue qui ne fera que se répéter empêchant l'émancipation d'idées nouvelles et de concepts nouveaux nécessaires pour faire évoluer les comportements et les mentalités.

 

Troisième partie :

En marge des voeux de Vincent Maho-Duhamel : l'élu chargé du quartier n° 9. (Le samedi 11/01/2014 à la maison des familles).

Au delà de la musique appréciée et le discours politique peu fédérateur, malgré l'argument affiché, emprunté à Jean -Jacques Rousseau à savoir "Les citoyens d'un même Etat, les habitants d'une même ville ne sauraient vivre toujours seuls et séparés"! Le sens commun demeure quasi-absent, puisqu'il est (le discours) l'illustration même du repli sur soi !

Il ne faut pas parler des ententes possibles. Mais des réalités inacceptables !

Son discours est peu mobilisateur aussi, malgré les accessoires utilisés. Je rappelle que nous sommes à l'approche des échéances connues !

Notre ami n'a pas le droit d'oublier, pour ne pas dire exclure dans son discours. J'appelle donc son attention, à se ressaisir et travailler avec les uns et les autres,et non pas avec les uns contre les autres ! Comme il l'a fait, en réunion publique ce samedi 11/01/14 à la maison des familles !

Il devrait aussi promouvoir l'ensemble des acteurs : associatifs , culturels, économiques, politiques et autres, dans un souci d'équilibre humaniste* afin de contrer tout cheminement vers des communautarismes.

Je rappelle aussi que la chose publique n'est pas un espace réservé . Nous savons que nous sommes des personnes physiques ou morales, entièrement à part, mais nous savons aussi que, nous sommes capables de penser et de décider par nous-mêmes, si la situation actuelle l'exige !...Convaincu que c'est l'espoir qui meurt toujours en dernier !

 

*"Il est temps que nous réfléchissions à cet humanisme et que nous décidions de le vivre pour que nos choix inspirent les élections municipales et européennes". Mgr Pierre d'Ornellas. Ouest-France du jeudi 16 Janvier 2014. Article Edouard Maret.

J'ai ajouté cette appréciation suite à la rencontre des deux François ce vendredi 24/01/2014 à Rome.

 

 

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La revue électronique n° 10

 

Février 2014 Le Collectif de Base !


20/02/2014 - 20/02/2011 = 3ème anniversaire du printemps du Maroc. Que la lutte continue ! Nous sommes avec vous jusqu'à la victoire !

"Quand je suis sorti de chez moi, le 20 février 2011, je pensais que je ne rentrerais pas... être militant au Maroc, avant cela, c'était être fou. Mais ce jour-là, on a réussi à faire sortir les gens dans la rue. On s'est pris dans les bras et on a pleuré... L'expérience des manifestations a aboli le mur de la peur." Article de Adèle Gallond Ouest-France du 20/02/2014.


 

Première partie : De la Démolition-Reconstruction du Square Colmar/Lesseps, à la Station de Métro; en passant par l'éco-quartier de la Courrouze:

 

A-La deuxième vie du Square Colmar :

 

1-Parole d'habitant : Mohammed Bouktab

A propos du rôle du collectif d'habitants dans l'opération démolition-reconstruction.

"Je suis arrivé il y a sept ans et demi au 1, square Colmar. Je dis toujours qu'il est important, quand on côtoie des gens, de faire le premier pas, en invitant par exemple ses voisins à prendre un café ou un thé. Cela tisse déjà un lien entre les personnes.

Il y a une majorité de personnes âgées dans le square mais aussi des plus jeunes, et c'est qu'entre un fort taux de chômage, les problèmes personnels des uns et des autres et l'insalubrité des habitations, ce n'est pas toujours facile.

Nous étions cinq personnes à l'origine du collectif d'habitants et au début on se sentait assez isolés. De plus, beaucoup d'habitants du square avaient le sentiment d'être délaissés par les HLM. Comme on ne savait pas trop de quoi notre avenir serait fait, il y avait une certaine méfiance et nos premières réunions ressemblaient plutôt à des réunions clandestines (rires). Mais le collectif s'est développé petit à petit, les relations sont devenus bien meilleures avec l'office HLM et la ville de Rennes, qui ont bien compris nos problèmes et nos demandes. D'autres associations et des collectifs de Cleunay nous ont même rejoints, tant cette opération de démolition-reconstruction est importante pour le quartier."

Mohammed Bouktab est membre fondateur du collectif d'habitants. (Septembre 2004 Le Rennais n° 356  pages 38 et 39. Merci à François Dumay qui a su me poser les bonnes questions !


2-Réunion sur la Courrouze du 20/11/2002.

Mesdames, messieurs,

Rennes métropole souhaite réaliser une opération d'intérêt  communautaire concernant la Courrouze et nous associer à ce projet.

Nous, habitants, de Cleunay et spécialement du Square Colmar et des 27, 29 et 31 rue Ferdinand de Lesseps, présents ce soir, sommes ici pour témoigner de notre désarroi, voire notre colère. En effet, ce lieu de résidence, partie intégrante du coeur de Cleunay, est laissé à l'abandon, dans l'insalubrité et l'insécurité la plus totale.

Nous réclamons plus d'intérêt et de regards sur notre cadre de vie, de la part des pouvoirs publics.

Nous désirons être associés à une rénovation totale et pour cela avons crée un collectif d'habitants concernés, avec l'appui du comité de quartier de Cleunay et nous souhaitons le soutien du comité de quartier Arsenal-Redon.

Nous sommes rencontrés plusieurs fois et spécialement hier soir au centre social où des personnes motivés ont fait part de leur doléances et de leur désirs pour la suite à donner.

Nous pensons adresser, dans les plus brefs délai, un courrier aux responsables de l'Office HLM et de la municipalité, pour qu'un dialogue puisse s'instaurer suivi de réalisations concrètes.

Texte coécrit,dans la précipitation, par Pierre Bernard et Mohammed Bouktab ce 20/11/2002.


B- Eco-quartier de la Courrouze :

 

(Que 10 000 fleurs "biologiques" s'épanouissent, chaque premier temps (printemps), dans cette courrouze verte, assez grande & bonne voisine aussi ! Désormais, nous habitons au coeur de son coeur où se loge le soleil  Cleunay(sien)! Bonne chance  donc & kenavo ! )


Cet éco-quartier accueillera dans moins de quatre ans près de 10 000 habitants, 4 700 logements et 3 000 emplois...

A Cleunay, par exemple, les habitants s'interrogent sur le projet de Pôle éducatifs, censé abriter sur trois niveaux une crèche, une école maternelle et une école élémentaire. A priori, les écoles de Cleunay devraient dans un premier temps absorber le flux et si besoin des classes mobiles seront implantées", indique Maria Vadillo, l'élue du quartier...

L'idée d'animer chaque coeur de quartier avec des commerces et tous les équipements nécessaires semble en laisser certains perplexes. Ils imaginent mal voir "les gens délaisser si facilement les grands centres commerciaux au profit des commerces de proximité". Quoi qu'il en soit, ce nouveau quartier devra répondre à une seule et même attente de la part des habitants, celle de mettre le coeur de Rennes à moins de dix minutes de chez eux."

Résumé de l'article"Des extensions urbaines aux portes de Rennes". De Stéphanie Marquer, n° 6 janvier-février 2012- Les Rénnais.

 

C- La ligne B du métro passera par Cleunay :


"Dix ans après les travaux de la ligne A, Rennes lance sa deuxième ligne de métro. Le projet a été discuté dès 2007, puis voté pour un montant de 1,19 milliard d'euros.

Ce grand chantier de l'agglomération a démarré en 2013 pour une livraison en 2019. Le tracé s'étendra sur 13 km entre Saint-Jacques-de-la-Lande et Cesson-Sévigné, avec 15 stations au total. Le tunnelier va entrer en action dès l'été 2014. 14OO tonnes, 82 m de long, il sera capable de creuser à la vitesse moyenne de 300 mètres par mois.

Le métro sera le nouveau Cityval, mis au point par l'Allemand Siemens. Chacune des 19 rames sera constituée de deux voitures, pouvant transporter quelque 180 passagers".

1-Un tunnelier neuf :

1 400 tonnes, 82 m de long, le tunnelier va être fabriqué en Allemagne. Il sera acheminé à Rennes cet été, pour être assemblé sir le site de La Courrouze. Là où se situera son puits d'entrée. En novembre, il commencera, son labeur en direction de Cleunay. Il sera capable de creuser à la vitesse moyenne de 300 mètres par mois, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il devrait atteindre la station Cleunay fin 2014 ou début 2015.

2-Quinze stations : 

Les premières palissades ont commencé à être installées pour les futures stations Cleunay, Mabilais, Colombier, Gares, Saint-Germain, et Saint-Anne. Les travaux de gros oeuvre vont durer entre deux et trois ans, selon les sites. En parallèle, les travaux du puits d'introduction et de la base arrière du tunnelier vont débuter sur le site de LA Courrouze, tout comme ceux du premier des quatre puits de ventilation, boulevard Voltaire.

3-Le suivi écologique* :

Quelles espèces seront perturbées par le passage du métro ? Paul Bernard est écologue : "Les zones concernées se situent surtout aux extrémités, à Saint-Jacques et à la Courrouze... Le suivi c'est : éviter, réduire, compenser. Un habitat naturel ne peut être supprimé que s'il est impossible de faire autrement. Tout doit être justifié auprès du Conseil national de la protection de la nature.

Si l'analyse du parcours de la ligne b n'a pas révélé d'enjeu vis-à-vis de la flore, il en va autrement pour la faune...

Plus de 17 ha seront aménagés à proximité du tracé, auxquels il faut ajouter 8,5 ha de milieux ouverts ou semi-ouverts (prairies, bocages, ect.) Soit, en tout, plus de 25 ha de milieux écologiques.

Michel Tanneau . Ouest-France 15-16 Février 2014.

*Cédric Rousseau . Rennes Métropole magazine. Février-Mars 2014. N°16.

 



Deuxième partie : Mohammed Bouktab relance le Ciné-Club*.


"Elevé dans le milieu associatif  lorsqu'il était au Maroc, Mohammed Bouktab est à l'initiative du jeune Ciné-Club de Cleunay. La projection s'est déroulée le 17 mai dernier. Mais la préoccupation de ce membre du Comité de Quartier est de trouver des fonds pour poursuivre son projet.

L'esprit du Ciné-Club est de proposer des films qu'on ne voit pas à la télévision ni sur grand écran.

Donnant cette orientation à son initiative, Mohammed Bouktab voulait aussi développer la dimension culturelle du Comité de Quarter auquel il adhère. A 48 ans, ce Marocain d'origine"élevé dans le milieu associatif"n'a pas ménagé ses efforts. "J'ai entamé mes recherches en février dernier. Je me suis renseigné auprès du TNB, du Clair-Obscur...", explique-il, Sa démarche a abouti le 17 mai dernier avec la projection d'un film sur le conflit israélo-palestinien. "Une trentaine de personnes a assisté à la séance", rapporte Mohammed Bouktab satisfait. Un débat a également animé la soirée. Car, le Ciné-Club, c'est aussi"un encouragement à participer à la démocratie et une occasion de développer l'esprit critique des habitants.

Seule fausse note : l'absence de projecteur ... Qu'à cela ne tienne, une télé et un magnétoscope ont fait l'affaire pour cette première. Mohammed lance un appel à la Ville par l'intermédiaire des Conseils de Quartier, "Ce Ciné-Club n'est pas une manifestation ponctuelle. Mon objectif est en effet de proposer un rendez-vous tous les quinze jours", affirme Mohammed..."

Habitant Cleunay depuis 5 ans, Mohammed Bouktab entend faire revivre le Ciné-Club dans le quartier.

*Ouest-France du vendredi 07/06/2OO2.

 

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La revue électronique n° 11

 

Mars 2014

Le Collectif de base !

 

Introduction :


"L'art est une appréciation de la réalité, une valorisation, qui va jusqu'à l'étérnisation de l'instant. L'art ne fait que rendre précieuse la réalité, tandis que la technique le dévalorise. L'art n'a d'autre fin que de rendre précieuse, avec les moyens que permet et qu'exige le développement de son époque, des actes humains".

Gianfranco Marelli : Les situationnistes, au-delà de l'art et la politique. Traduit de l'Italien par David Bosc. Editions Sulliver 2000.

 

Première partie : Du poète sans papiers de là-bas, aux élections municipales d'ici, sans oublier le 8 mars, journée de la femme et devoir de mémoire...

 

A- Je dis -moi aussi- tant de choses avec Mahmoud Darwich :

Par exemple : "I have a dream" : Je suis candidat aux élections municipales, les 23 & 30 mars 2014 à Rennes ! Liste : "Rennes Ville Nouvelle". c'est notre projet de société, élaboré depuis 1998 avec la liste "Citoyens Chomeurs". Certaines idées de notre programme d'alors, ont été récupérées, d'autres attendent encore...


Je dis tant de choses :


Sur la différence ténue et l'indifférence grandissante entre les hommes !

Sur la magie de la culture, de la terre Bretonne et les bretons que j'aime tant,

Sur un pays -La Palestine- dont je n'ai trouvé le tampon sur aucun passeport !

Et je demande, à mon tour : La ville de Rennes est-elle -comme vous l'affirmez- à tous les Rennais, à toutes les associations ?

Où est alors mon local associatif et culturel attitré, si ce n'est que ma masure :"House art and culture".

Et où suis-je ? L'assemblée m'applaudit. Trente secondes de reconnaissance !

L'assemblée vient d'approuver notre droit à un rêve de pierre, à la rénovation totale urbaine du Square Colmar/Lesseps

(opération appréciée). Je leur serre la main, un par un, monsieur le Maire en premier, puis je salue, mes chers voisins et

camarades en m'inclinant.

Et je poursuis mon voyage vers un autre pays, où je dirai tant de choses, sur la différence entre mirage (en Libye, au Mali, en

Centrafrique...) et pluie en Bretagne, car il pleut beaucoup en ce moment !

Je dis tant de choses aussi :

Sur des "dieux incapables", qui ne donnent pas un peu d'eau à d'autres, qui en ont plus besoin !

Sur un vieux poète qui pleure, car les yeux (de certains candidats "sous-doués") n'écoutent plus. Ils sont aveuglés par la*

"lutte des places" ! Un jour viendra, peut-être, ils seraient rappelés à l'ordre par "la lutte de classes"!

Sur des chemins -vers la municipalité Rennaise en 2014- bleuis éblouis et bleuis

Sur l'acier démesuré des armes en terme de chiffre (340 associations en sommeil ou non ! à demander à notre ami l'office des sports

rennais...)

Sur si il y a des yeux pour la lumière ...

Sur Jean-Luc Melenchon qui se veut "moins naïf" face au PCF : A-t-il raison ?

Sur des listes communes-à Rennes par exemple (PS-PCF...)- dès le premier tour : Un proverbe Chinois dit que, "ce n'est pas la queue qui tourne le chien, mais c'est le chien qui tourne la queue !".

Sur un professionnel politicien PCF -sur la même liste commune Rennaise- qui prétend être "ouvrier dans l'automobile!".

Sur le Capital financier qui dicte sa loi et la politique économique dite de l'offre,

Sur l'austérité qui "tombe" toujours sur les mêmes : en premier lieu les travailleurs !

Sur les conseils du MEDEF pour les municipales : Il a envoyé un modèle de "lettre aux candidats aux municipales dans laquelle on peut retrouver des conseils sur la gestion des municipalités. Une démarche habituelle, dit-il. "

Sur le nouveau front populaire (du peuple) à venir, (le troisième tour :"mouvement social de base!").

Sur un autre Socialisme Productif cette fois-ci, qui ne se contente pas de prélever des taxes !

Sur "Rennes Ville Nouvelle", qui produit ou fait produire bio ses tomates et ses pommes de terre aussi !  Certes, je suis prêt avec d'autres...

Et demanderai : La ville de Rennes, est-elle à tous les Rennais, à toutes les associations ? "Les petites", par leur budget réduit,

proposent tant de grandes choses !... La nôtre en est l'exemple éclatant !...Elle n'est pas la seule d'ailleurs. Tant mieux.

Je dis tant de choses

Sur Aurélie Filippetti qui tente de rassurer les intermittents : Furieux que le medef propose, sans honte aucune, à nouveau de supprimer leur régime d'assurance chômage... Elle a jugé l'attitude du medef de "scandaleuse" et lui reproche de vouloir "tuer la culture" !

Sur la République Rifaine (du Rif Marocain) entre (1921-1926) d' Abdelkrim el Kattabi .

Sur Mehdi Ben Barka ( grand militant et dirigeant marocain et martyr assassiné en plein Paris en 1965) .

Je dis tant de choses aussi, avec Abraham Serfaty* sur la démocrature (un autre grand militant et dirigeant marocain qui a passé 17 ans dans les prisons du roi).

Sur Saïda Menebhi, qui décède le 11/12/1977, en martyre du peuple marocain, suite à une longue grève de la faim.

Sur le Sahara Occidental qui attend toujours son autodétermination !

Sur Hérodote qui mentionnait l'existence d'une race très noble de chameaux vivant à l'ouest du Sahara.

Hérodote écrivait également, que ce qui vaut pour les chameaux vaut aussi, probablement, pour les hommes.

Sur les aspects éclairés et la dimension progressiste de la culture Arabe, Tamazight, Islamique et des acquis universels de la culture de l'Humanité.

Sur un pays : le Maroc qui passe du noir au gris*

Sur un pays, où règne toujours, la corruption et l'abus de pouvoir.

Je dis tant de choses aussi avec Gilles Perrault, sur "notre ami le roi" le père.

Sur "le roi des pauvres" le fils.

Sur des pas de pauvre...Lorsque la peur a changé de camp...

Sur ce premier temps, qui a du mal à fleurir !

Sur "A qui appartient le Maroc ? "avec Moumen Diouri.

Sur des convergences culturelles et/ou des divergences culturelles aussi, d'ici ! (les mots ont un sens. Je ne vous ai rien appris).

Sur le sens à donner à ces manifestations de "diversité/égalité." Qui ne mettent jamais en question : le Capitalisme financier (sans papiers !).

Sur les normes des lumières à respecter, même si c'est "la faute" à Voltaire !

Sur l'aménagement urbain à Cleunay et à Rennes en général. Ce n'est pas la guerre, c'est juste la rénovation quasi-totale (c'est un fait) : La ville s'occupe de nous, merci ! Mais je dois dire aussi, que les gens s'attachent à des ruines ! C'est incroyable ... Couper des arbres par exemple, c'est "perturbant et déstabilisant", surtout pour les personnes âgées qui ont vu grandir ces arbres. Parfois, ces personnes et ces arbres ont le même âge... Il va falloir faire très attention, à ce que j'appelle "la psychologie du cadre de vie !".

 

B-La Bretagne, mon pays d'adoption ou le droit du coeur :

21% des sondés pensent qu'il y a trop d'étrangers (non Français) en Bretagne (ils étaient 26 en 2003). Par comparaison, 66% des Français pensent qu'il y a en France trop d'étrangers. 60% considèrent qu'on peut être Breton et musulman (37% au plan national ). Peu xénophobes, peu islamophobes, les Bretons manifestent aussi une faible tentation du repli sur soi. 71% pensent que la Bretagne doit s'ouvrir au monde (42% des Français). Enfin, pour 63% des questionnés, il n'est pas indispensable d'être né en Bretagne ou de parents bretons : On peut devenir breton si on aime la Bretagne. Ce que Renon Le Coadic nomme le droit du coeur. Le sondage révèle en revanche une bien faible connaissance de l'histoire et de la culture bretonne. 66% des sondés avouent leurs lacunes... Rien de très surprenant... Seuls 14% des Bretons ont reçu à l'école des cours en lien avec la Bretagne. à suivre en bas : (B-La culture Bretonne que je découvre)...(Lire n°12 "Le Collectif de base!".

 

Deuxième Partie :  A-Une alternative en musiques actuelles au Pym's Rennais. B- Le devoir de mémoire, ce 8 mars 2014, journée de la femme.


A-Une Alternative en Musiques Actuelles :

 

Le mélange des genres :


Pour rester fidèle à notre philosophie d'ouverture, nous faisons le pari de la mixité socio-culturel et du grand brassage des influences musicales.

C'est pourquoi, nous essaierons de représenter le plus de styles possibles sur ce premier trimestre 2014. Du Jazz évidemment mais sans limite, avec le trio iconoclaste Grand Pianoramax (18/01) et le princesse du swing Kellylee Evans (15/02).

Du Blues ! A Rennes ? Ce n'est pas les copains de Roazhon Blues qui s'en plaindront, puisqu'il s'agit du légendaire guitariste américain Bernard Allison (05/02) et et d'un autre virtuose, Ausralien celui-là, Mr Jeff Lang (26/03)...

Mais aussi, du Hip-Hop relax avec les jeunes prodiges flow Set&Match (14/03) et la "Pop sentimentale" de Saint-Michel" (28/03), vaillants héritiers de l'électro à la française.

La diversité culturelle passe par la pluralité des collectifs d'artistes et de producteurs qui s'adressent à nous chaque jour et que nous souhaitons accompagner sur la seine du 1988 : de Social Afterwork (10/01) et Krone (14/03) pour les musiques électroniques, à l'association On ne lâche rien sauf les chiens (11/03) et ses concerts pop, en passant par Le Twist Komintern (15/03), spécialiste du rock psychédélique, sans oublier l'excellent groupe rennais The Missing Season pour la sortie de son 4e album"After Hours".

Enfin, le point d'orgue de notre envie de partage se déroulera le 2O/O2 à l'occasion de la Mad Rock Night, une soirée unique en son genre où clubbers, artistes, étudiants, hipsters, rockers et Djs se mélangent l'espace d'une nuit entière.

En espérant que vous y trouverez votre compte, on a hâte d'y être ! On a hâte de vous rencontrer !

Selon Sylvain Le Pennec, programmateur du "1988 live club" : "Organiser des concerts, c'est se donner un peu d'air, s'ouvrir à la culture. En plus, nous avons de l'espace et aucun problème de voisinage. Et même créer des loges... Les artistes ont droit au respect.

Le Pym's n'hésite plus à ouvrir sa salle du bas, beaucoup plus grande, susceptible d'accueillir 500 spectateurs. Le rythme est d'environ huit concerts par mois, en fin de semaine.

Nous voulons créer une alternative... Qu' un nouveau lieu privé se positionne, surtout, s'il permet à des groupes locaux de se produire en concert."

Références :

-Ouest-France du 07/02/2014. Extraits de l'article de Benoit Le Breton.

-Salut à Vincent David, pour "Edito, 1988 Live Club Programme Janv.Mars",  merci & kenavo super DJ ! 

 

B-Le devoir de mémoire, ce 8 mars 2014, Journée de la femme :


Poèmes de Saïda Menebhi :


Nous marchions

La tête haute, le regard perdu

Tu parlais d'un monde merveilleux

Qui viendrait car nous le voulons.

 

Dans ce monde, disais-tu,

Les enfants ne connaîtront plus la misère,

Les mamans n'abandonneront plus leurs bébés,

Les femmes ne seraient plus battues,

Méprisées, avilies.

 

Nous marchions, encore et toujours

Comme des fous et des damnés,

Lorsque nous sommes arrivés,

Déjà je rêvais.

 

La prison, c'est laid

Tu la dessine, mon enfant

Avec des traits noirs

Des barreaux et des grilles,

Tu imagines que c'est un lieu sans lumière,

Qui fait peur aux petits.

 

Aussi pour l'indiquer

Tu dis que c'est  là-bas.

Et tu montres avec ton petit doigt

Un point, un coin perdu

Que tu ne vois pas.

 

Peut être la maîtresse t'a parlé

De prison hideuse,

De maison de correction,

Où l'on met les méchants

Qui volent les enfants.

 

Dans ta petite tête

S'est alors posé une question :

Comment et pourquoi,

Moi, qui suis pleine d'amour pour toi

Et tous les autres enfants,

Suis-je là-bas ?

Parce-que je veux que demain,

La prison ne soit plus là...

 

Poèmes écrits par Saïda Mnebhi, militante marocaine d'ILA AL AMAM "EN AVANT" , et prisonnière politique, décédée le 11/12/1977 à 25 ans, après une grève de la faim de 34 jours.

 

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La revue électronique n°12


Avril 2014


Le Collectif de Base !

 

Quatre situations en guise d'une introduction :

1-L'intermittence ! Faire 507  heures de travail, pour obtenir le statut d'intermittent du spectacle, devient de plus en plus difficile. "Dans l'audiovisuel en région, il y a moins de films produits, mais aussi diffusés. C'est important de maintenir le budget de la culture, d'impulser de nouvelles idées. Or, la culture est un peu le maillon qui gène."Selon Mirabelle Fréville, réalisatrice*.


2-A Cleunay, La station de métro est en cours de construction. Elle sera la première à être traversée par le tunnelier en 2015. Deux accès au métro : L'un à l'ouest (escalier fixe, escalier mécanique), orienté perpendiculairement à la rue Ferdinand de Lesseps, et l'autre au sud (escalier fixe, ascenseur), au pied des futurs bâtiments reconstruits le long de la rue Jules Lallemend, à la place de l'immeuble démoli .


3-D'après Daniel Delaveau*: "Il y a deux vertus à cultiver dans l'action politique. La passion des convictions, la passion des autres et la collectivité. Et puis l'humilité. Nous sommes peu de choses, de passage, au service de nos concitoyens. Oui, le pouvoir est le but de l'action politique. Mais le pouvoir d'agir pour les autres, pour un projet, pour le service...".


4-Au sein de la liste commune, dès le premier tour avec le PS, un candidat PCF professionnel politicien, prétend être "ouvrier dans l'automobile", tout en assurant totalement la charge de la gestion de la ville de Rennes ! Personne ne peut être partout et en même temps ! A dire vrai, sur le plan national et européen : Le chômage de masse de l'économie capitaliste publique et/ou privée dite de marché, les affaires, le non-renouvellement des politiciens professionnels, le non-respect des engagements pris -que je sache encore- rendent les citoyens furieux ! (et le mot n'est pas fort ) Il va falloir changer "la culture dominante qui porte en son essence une conscience renversée" - celle des classes sociales dominantes- changement d'ordre politique, économique, social, environnemental et fondement théorique aussi... Sinon, l'abstention certes, deviendra -sans doute- un devoir civique ! Et d'autres moyens d'expression, de représentation et de lutte apparaîtront ! Je me refuse à donner des recettes .


Première partie :


La Culture Bretonne que je découvre :


A-Selon l'Office* de la langue bretonne :


Depuis 2004, l'Office de la langue bretonne permet aux communes d'acquérir un label selon la nature de leur réalisation en faveur du breton.

En 2008, la Ville de Rennes a ainsi signé le niveau 1 de la  charte Ya d'ar brezhoneg. Désormais, elle accède au numéro 2, en prenant les engagements suivants :

-La diffusion d'invitations bilingues pour certaines de ses manifestations;

-Un message bilingue sur le répondeur de l'hôtel de ville;

-Un article en breton dans chaque numéro du magazine Les Rennais;

-Une signalétique bilingue sur les bâtiments communaux emblématiques, ainsi que pour les éléments du patrimoine rennais;

-La réalisation d'une enquête visant à mesurer la demande en matière d'enseignement bilingue à Rennes;

-L'ouverture d'une classe bilingue français/breton dans le futur groupe scolaire de la Courrouze;

-La poursuite de l'installation de plaques de rues bilingues;

-Le soutien à l'ouverture d'une crèche en langue bretonne.

A savoir aussi :

Avec la signature du niveau 1 de la charte, la Ville déjà mis en oeuvre les actions suivantes :

-Installation de panneaux bilingues aux entrées et aux sorties de la ville;

-Participation à la campagne annuelle de promotion des cours de breton pour adultes;

-Financement d'une formation professionnelle destinée au personnel municipal souhaitant apprendre le breton;

-Soutien financier et technique au développement d'une filière bilingue à Rennes; signature d'un contrat de mission avec l'office public de la langue bretonne.


B-Relation* entre langue et identité en Bretagne :


La société bretonne de la fin du XXe et du début du XXIe siècle se caractérise, par un fort attachement à l'identité bretonne... La langue bretonne, qui constitue l'un des symboles essentiels de cette identité, fait objet de toutes les attentions; cependant, sa pratique continue à s'effondrer. Dans ces conditions, les relations entre langue et identité sont cruciales...

Le lien entre langue et identité est étroit dans les Etats-nations, où la langue nationale est moins la langue majoritaire que la langue du groupe dominant.

Le nationalisme "signifie la diffusion et la généralisation d'une langue transmise par l'école et contrôlée par l'université" et l'Etat "monopolise la culture légitime presque autant que la violence légitime, et peut-être même plus encore". Dans le cas des groupes minoritaires, la relation entre langue et identité, est moins univoque...

L'identité n'est nullement une essence mais une construction de l'esprit, qui crée une cohésion et une continuité humaines à partir d'éléments concrets qui sont sélectionnés, retravaillés, et mis en exergue.

1-Types identitaires :

A en distinguer cinq en Bretagne : les légitimants, qui valorisent l'autorité à tous les niveaux-de la famille à la l'Etat- et sont très attachés au modèle de la république centralisée, une et indivisible; les résistants, arc-boutés face à l'autorité de l'Etat, qu'ils contestent systématiquement et qui ont pour ambition de bâtir une autorité nouvelle qui se substituerait à celle de l'Etat français; les prudents, dont le propos modéré vient, atténuer ou absorber le jeu de tensions précédent; les distants, qui apportent un élément extérieur à ce jeu de tensions et contribuent à le renouveler; et enfin les projetants, qui contestent la tradition avec mesure et poussent au changement en douceur : ils sont porteurs d'un projet, dans le sens où ils espèrent que la structure sociale dans son ensemble se modifie.

 

2-L'indifférence envers le destin de la langue bretonne s'accroit à mesure que l'on se déplace d'ouest en est : elle passe de 33,59% en Bretagne bretonnante (la Basse-Bretagne, à l'ouest, où la langue bretonne était majoritaire jusqu'aux années 1970) à 34,20% en Bretagne mixte (la partie occidentale de la Haute-Bretagne, où l'on parlait breton au IXe siècle) et à 38,46% en Bretagne romane (la partie orientale de la Haute-Bretagne, où le breton n'a jamais constitué la langue vernaculaire)...

C'est à l'est de la zone mixte que l'intérêt pour le destin de la langue bretonne est le plus vif aujourd'hui : de la région de Saint-Malo (73,75% à celle de Guérande et Saint-Nazaire (71,43), tandis que c'est en Bretagne romane qu'il est le plus faible : dans la région du Sud-Loire (46,67%) et dans l'unité urbaine de Rennes (39,77%). Il semble donc que l'intimité historique des populations avec la langue bretonne ait une incidence aujourd'hui sur leurs attitudes envers cette langue...

* Renon Lecoadic ...


 


Deuxième partie :


"L'innovation doit être globale", par Guy Potin*.

 

Archipel habitat et la place qu'occupe l'habitant dans la ville au coeur de sa réflexion lors d'opérations de production neuve ou de rénovation du parc existant. En matière de gestion, la proximité et la concertation sont sa marque de fabrique et permettent de penser l'innovation de manière globale, de faire avancer d'un même pas les questions techniques et les questions d'usage, alors que dans de nombreux secteurs économiques, il est fréquent de placer l'innovation sous le seul axe de l'évolution des produits. Cela n'est suffisant.

Ainsi, s'agissant d'habiter, l'innovation doit être penser d'un point de vue social, économique, technique, et même juridique. Pour cela, nous devons expérimenter sous des angles divers, en impliquant de nombreux partenaires, en tirant enseignement des projets conduits, car les démarches innovantes n'entrent pas d'emblée dans les cahiers des charges habituels des opérations. Ce n'est qu'après évaluation que nous pouvons confirmer que nous sommes en phase avec les services attendus par nos locataires, leur manière d'habiter leur logement,  aussi de vivre dans les parties communes, et voir comment nous pouvons poursuivre pour généraliser des acquis.

 

*Guy Potin, Président d'Archipel habitat. La lettre des élus et des partenaires. N°18 . Décembre 2013. Archipel'agora.


 

Troisième partie :


Premier temps de l'écrit poétique : Printemps 2014.


Au commencement était le cri du célèbre poète Tunisien Abou El Kacem Chebbi.

De plus en plus planétaire, ce cri des indignés s'exprime maintenant, par le mot "dégage ou par sa traduction arabe irhal", et ce, suite à l'immolation par le feu du jeune martyr Mohamed Bouazizi.

 

Nous écoutons, donc, ce poème qui a raison sur la raison d'Etat :


Lorsqu'un jour le peuple veut vivre

Force est pour le destin, de répondre

Force est pour les ténèbres de se dissiper

Force est pour les chaînes de se briser.

Avec fracas le vent souffle dans les ravins

au sommet des montagnes et les arbres disant :

"Lorsque je tends vers un but,

Je me fais porter par l'espoir

et oublie toute prudence ;

je n'évite pas les chemins escarpés

et n'appréhende pas la chute

dans un feu brûlant.

Qui n'aime pas gravir la montagne,

vivra éternellement au fond des vallées"

Je sens bouillonner dans mon coeur

le sang de la jeunesse

Des vents nouveaux se lèvent en moi

Je me mets à écouter leur chant

A écouter le tonnerre qui gronde

La pluie qui tombe et la symphonie des vents...

 

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Fragments d'une genèse oubliée*


Faute d'idées

Il dort beaucoup pour s'inspirer de ses rêves

Faute d'agir

Il se voit agir

Voilà qu'il rêve de la fameuse cape

verte de l'extérieur

rouge de l'intérieur

voilà qu'il emprunte sa flûte au vent

et se met à en jouer comme d'une trompe

voilà qu'il sème des graines avariées

pour la récolte insensée des mirages

voilà qu'il fait réserve

de moult ustensiles

pour la cuisine inspirée

de l'espèce errante

voilà qu'il tombe et se relève

dans sa course vers la matrice

cette grotte où il lira

ce qui lui sera dicté

voilà qu'il en sort

étendu sur le palanquin de vérité

porté par des anges noirs

oui noirs

Le voici avec sa barbe

ses mèches folles et son gourdin

au milieu de son armée invisible

et l'escorte céleste

d'oiseaux mastodontes tenant des engins meurtriers

entre leurs serres

Voilà son message

ambigu et sans appel

Imprévisible désert !

 

Abdellatif LAÂBI*.

Du même auteur, entres autres...

Poésie

Le règne de barbarie, Seuil, 1980.

Le soleil se meurt, la différence, 1992.

Le Spleen de Casablanca, L a différence, 1996.


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La revue électronique :


 


Le collectif de base !


N° Hors-Série


Dans le rétroviseur : Square Colmar/Lesseps de 2002, seul mot d'ordre, "compter sur ses propres forces !"


Situation et Culture Politique :


"Nous souhaitons un meilleur travail entre le milieu associatif et la nouvelle équipe municipale."

"Les élus, qui ont fusionné avec le PS, ne s'engagent pas à voter systématiquement le budget."


Dominique Leseigneur et Valérie Faucheux -nouveaux conseillers municipaux- disent "qu'ils ne prennent pas de responsabilité au sein de l'exécutif municipal. Il y a des avancées suite à l'accord passé entre nos deux listes. Pour autant, elles ne sont pas à la hauteur des ambitions de changement portées par notre campagne... Nous avons des points de désaccord avec le PS, notamment en matière de régies publiques, de gratuité des transports, de logement de toutes les personnes sans-abri. Nous souhaitons un meilleur travail entre le milieu associatif et la nouvelle équipe municipale. Militants anticapitalistes, nous garderons notre liberté de critique et de parole."


I-Habitants du square Colmar/Lesseps, prenons-nous en main et appelons à la solidarité :

Nous, habitants du Square Colmar, constatons que ce lieu de résidence est à l'abandon et ce, depuis longtemps, c'est anormal !

Est-ce le fruit du hasard ou c'est la mixité urbaine et sociale qui a ses limites ?

Est-ce parce que notre square ne représente pas d'enjeux économiques et politiques ?

Notre square, situé au coeur du quartier de Cleunay, demeure sous-développé à tout point de vue : exemple, nous sommes les derniers à être servi par le facteur, qui fini quasiment, tout le temps, sa tournée chez nous, vers 13 heures trente et au-delà !

Aujourd'hui, nous nous sentons plus que jamais Citoyens et bien déterminés à assumer une coresponsabilité avec les institutions concernées, afin d'améliorer notre cadre de vie .

Le déficit et l'absence d'enjeux évoqués auparavant, enjeux fonciers, économiques, associatifs... Les enjeux politiques politiques n'existent pas non plus car rares sont les habitants qui votent encore dans notre square .

Donc, c'est faute d'enjeux qu'il sous-développement du square Colmar.

Aujourd'hui, malgré ce contexte, malgré et/ou à cause des situations sociales relativement défavorables que nous subissons, nous découvrons ou redécouvrons en nous, une capacité mobilisatrice qui nous incite à aller de l'avant et à emprunter le chemin de la lutte collective pour mieux défendre nos intérêts communs en créant un rapport de force en notre faveur.

Face à nous, il y a des institutions censées être responsables mais incapables d'avouer leur impuissance voire leur échec .

En attendant les moyens lourds, pour une rénovation digne de ce nom ou une démolition des immeubles avec l'engagement de reconstruire selon les normes actuelles, et en adoptant un dispositif qui marie l'économique et le social .

Nos demandes sont les suivantes :

1-Installation de lampadaires et éclairages des portes d'entrée dans l'immédiat-avant noêl- et cette fois-ci les promesses doivent être tenues . La lumière est un facteur, parmi d'autres, qui nous apportera le sentiment de vivre en sécurité.

2-Mettre un cache-poubelles afin d'éviter que le vent n'emporte papiers et sacs plastiques, pour la propreté et l'esthétique à notre environnement.

3-Entretenir le terrain nu situé derrière l'un des deux immeubles.

4-S'occuper suffisamment des odeurs et des bêtes dans le sous-sol.

Les institutions compétentes, à savoir OPHLM et la Ville de Rennes, entres autres, doivent prêter plus d'intérêts et de regards envers nous . Certes, nous sommes clients, mais pas seulement, car avant tout, nous sommes Citoyens, certes d'en bas, mais aussi avec une conscientisation sociale d'en bas .

Cette dernière nous habite et nous anime et fera de nous, sans doute, des acteurs coresponsables du changement de notre cadre de vie .


II-Compte rendu de la rencontre-à l'initiative- des habitants le 19/11/2002.

 

Le journal Ouest-France informait : " des habitants, trop peu nombreux mais très motivés, ont fait part de leurs revendications par rapport au mal vivre du Square Colmar/Lesseps."

Après une présentation rapide, nous avons fait l'histoire du Collectif qui s'est mis en place.

Nous avons dit notre satisfaction d'être soutenus par des associations du quartier. La journaliste Anne-Sophie Lange, avec rapidité, a fait écho de la réunion dès le lendemain. Nous la remercions.

Voici quelques doléances apportées par les habitants du square Colmar/Lesseps :

-Humidité dans certains appartements. Les murs sont tout noirs et la tapisserie se décolle.

- Baignoires "sabot" ne sont pas adaptées, en particulier aux personnes âgées et aux handicapées. On souhaiterait qu'elles soient remplacées par des douches ou des baignoires moins hautes au choix.

- Tuyaux d'eau chaude fuient , ainsi que des tuyaux d'eau froide.

- Douches écossaises, quelques uns les subissent, avec l'eau qui passe rapidement du chaud au froid...

- Egoûts sont montés dans certaines caves, ça sent mauvais et le sol s'est affaissé. Il y a écart entre le plafond et le mur.

- Bêtes nous rendent visite : dans les escaliers et dans certains appartements, il y a des cafards. "En prenant mon petit déjeuner, j'ai un cafard qui circulait sur la table, ce n'est pas appétissant."

- Cave est visité par des rats. Il y a aussi des "intrus" qui passent la nuit dans les caves. Celles-ci sont ouvertes à tout le monde, car les portes ont été forcées

- Entrées des bâtiments ne sont pas éclairées.

- Chauffage : Un locataire n'a pas de chauffage chez lui, il a froid.

- Evacuation d'eau : Une locataire dit : "Je suis obligée de mettre un récipient sous le gros tuyau de l'évacuation d'eau dans les w.c, car celui-ci fuit quand je tire la chasse d'eau.

- Escaliers inadaptés pour des handicapés. L'un dit : "J'habite au 4ème étage et pourtant j'aimerais rester ici, mais en bas. Je n'ai pas les moyens de me payer un loyer cher."

- Appartements sont très sonores. On pourrait suivre une conversation chez des voisins. J'ai dit, dans une réunion de pilotage de l'opération démolition-reconstruction :"un voisin a l'image de la télévision, un autre en a le son, misère de classe et sonorité urbanistique, d'un autre temps, s'embrassent à merveille !

Après ces énumérations, la question a été posée :

A votre avis, si vous aviez à choisir que souhaiteriez-vous ?

Une rénovation lourde sur plusieurs années ... ou une démolition ?

A l'unanimité la réponse a été spontanée :

Démolition -il n'y a pas d'autres solutions. "si l'on plaque du neuf sur du vieux, il y aura toujours quelque chose qui craquera quelque part".

Mais s'il y a démolition, ou même rénovation lourde, il y aura quelques désagréments, quelques inconvénients pour chacun de nous.

S'il faut nous reloger momentanément et peut-être sortir du quartier pour y revenir plus tard ?

Peut-être y aura une petite augmentation de loyer ?

Alors ?

Réponse : Et bien, on assumera. Mais on aime notre quartier de Cleunay et aimerait y revenir.

Une autre personne dit : "Il y a très longtemps que l'on parle de démolition ... mais on ne voit toujours rien venir ... On aimerait avoir des précisions ... On ne veut plus attendre. Ce n'est pas des promesses que l'on veut ... Moi, je suis resté ici c'est parce qu'il y avait eu promesse de démolition-reconstruction et que j'aime mon quartier.

Tous les bâtiments de Cleunay, voir de Rennes ont été rénovés, pourquoi pas nous ? Sommes-nous des exclus ?

Soutenus par de nombreuses associations de quartier, on décide de faire un mot pour être lu le lendemain lors de la présentation de la nouvelle ZAC de la Courrouze.

Depuis, nous nous sommes réunis à plusieurs pour rédiger un autre courrier à l'endroit du  maire Edmond Herve, du président Pierrick Massiot et de l'elue chargée du quartier de Cleunay Maria Vadillo.

 

III-Mon Colmar, tu pars pour mieux revenir.


Accompagnement Culturel, essai poétique par Catherine.


La porte :

Porteuse de symboles.

Ouverture et fermeture à la fois.

Passage vers le connu ou l'inconnu.

"Emprisonnante" ou libératrice.

Visible au seuil d'une demeure.

Invisible au seuil de l'esprit.

Nous invitant à franchir le pas.

Que de portes avons nous ouvertes !

Que de portes avons nous fermées !

A quand un monde sans barrières ?

A quand un monde sans frontières ?

Ouvrons en nous le grand portail universel,

Celui d'un monde infini,

Celui de la réunification,

Celui de la connaissance,

Qui commence par notre propre reconnaissance,

Telle est la parole que j'entrouvre.

La clef est un objet,

La mienne est une pensée,

Un désir de vérité.

La gorge brûle en mois.

Je suis ma propre clef,

Mon "laisser passer",

Celui qui me permet de m'envoler,

Oui derrière la porte, ma porte se trouve la lumière intérieure,

"la veilleuse" qui jamais ne peut s'éteindre ...

Le 03/06/2007. Lors de l'opération portes peintes.


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La revue électronique

 

Le Collectif de base !

 

Juin-Juillet 2014 . N°13 .

 

Situation :


a-Intermittents de la culture :

"Pas de culture sans droits sociaux" notent des intermittents qui ont passé la nuit chez la Drac (direction régionale des affaires culturelles) ce mardi 18 juin 2014. Et "la nuit a été calme" selon un responsable. "Tant que les intermittents respectent les locaux et ne perturbent pas le travail de nos agents". Un acteur et metteur en scène envisage l'occupation du "siège du PS, les locaux du Médef, un site lié au ministère du travail". "Ce n'est pas le moment de lâcher... Le ministre du travail va valider ces prochains jours la nouvelle convention chômage. Celle que nous rejetons entièrement." ouest-france 18 & 19 juin 2014.

b-Enfin un déplacement Cleunay(sien) :

Depuis le départ de Claude Erhel et René Bondiguel ! Le principe de la continuité de la reconnaissance n'a pas été respecté ! On oublie des acteurs historiques de la démolition-reconstruction du square Colmar/Lesseps ! C'est dommage ! Archipel-Habitat fait sa tournée ce jeudi 19 juin 2014, pour voir "ses locataires" en oubliant d'inviter des partenaires du bon vieux temps, ces derniers n'ont jamais cessé d'être des acteurs populaires à plein temps. En partant du Collectif d'habitants ce 10 octobre 2002 pour aboutir aujourd'hui à "Art et Culture Rennes-Cleunay Association". Quel parcours de combattants ! Aujourd'hui faire la loi et imposer l'ordre de la pensée unique, de l'étouffement de nôtre voix et de l'inculture - de la part de la décision associative et culturelle bureaucratique (riche en moyens : salles, équipements, subventions...)- c'est terminé, tant que nous sommes là, par la simple volonté de résister, mais avec le soutien indispensable des habitants...

c-Migrants Cleunay(siens) :

La ville est pour l'expulsion ! Leur avocate demande un sursis jusqu'au 02/09/2014. Finalement, ils ont quitté Cleunay ce dimanche 31/08/2014. L'élu à la solidarité dit que "Cette situation ne pouvait durer". L'association Un toit c'est un droit a soutenu ces migrants Cleunay(siens) dès le départ, c'est à dire, depuis le 11/07/2014. C'est un vrai geste de solidarité, merci infiniment et kenavo !

 

I-Poésie Irak (ienne) : Nazek Almalaïka*.

 

Celle qui regarde vers l'avenir

"Demain nous allons nous rencontrer" une nouvelle dans le temps

Racontée par la vie

Cette nouvelle s'est dissipée sans être prononcée par deux lèvres

Disparue et égarée

Demain est arrivé puis repartit et périt

Il est devenu brouillard

Ô la vie, où est "demain nous allons nous rencontrer"

Est-il devenu poussière ?

"Demain nous allons nous rencontrer" puis le temps est mort

Et le lieu de rencontre s'est égaré.

Est-ce deux amoureux peuvent se rencontrer

Dans le néant ?

Nous avons eu un rendez-vous

Mais sans écho s'est étouffé et mort.

Lorsqu'il faisait obscur, Ô combien d'astres sont tombés

Et devenus cadavres.

Nous eu une histoire comme tout le monde

Tissée au cours des années

Mais un mauvais destin a surgit

Et les vibrations de cette histoire se sont dissipées.

"Demain nous allons nous rencontrer" et le calme règne

Le calme de l'automne

Et j'entends en cette douce soirée

Un hurlement violent

Et un éclat de rire, frustré et glacial

Comme l'atmosphère d'un cimetière.

Répété par des lèvres haineuses

Au cours des siècles.

"Demain nous allons nous rencontrer" répété par ces lèvres

En allongeant le timbre de sa voix.

 

Traduit par Abdulilah Hamad Alrawi.

*Nazek Almalaïka (née à Bagdad le 23/08/1923, elle s'est éteinte le 20/06/2007.

 

 

II- Guy Potin ou la dynamo du Programme local de l'habitat (PLH) :

 

En 2033, la population Rennaise atteindrait 600 000 habitants ! "Pour Rennes Métropole, il faudra passer de 3 800 à 4 380 logements construits par an", a précisé Guy Potin, vice-président en charge de l'habitat à Rennes Métropole. "Comme auparavant, nous serons attentifs à proposer différents types de logements adaptés aux familles, étudiants, personnes âgées..." Mais le PLH, ce n'est pas que du neuf ? "Il faudra veiller à ce que l'écart ne se creuse pas entre le neuf et l'ancien, avec notamment la réhabilitation thermique."

"Nous avons déjà atteint 94% de notre objectif", selon Guy Potin. Fin 2013, 33 900 logements étaient construits sur les 36 000 logements prévus pour la période 2005-2014. (6 200 emplois directs et indirects ont été induits chaque année par le PLH.)

Rennes Métropole a investi plus de 3OO M£, et les HLM, sur leurs fonds propres, près de 175 M£. (Les produits aidés, location ou accession, représentent près de 53% de l'offre. "On a redonné aux ménages à faibles revenus la capacité de se loger dans l'agglomération." Plus de la moitié des accédants à la propriété étaient auparavant des locataires HLM, avec un revenu mensuel moyen de 1 998 £.

"Davantage de ménages avec enfants s'installent dans l'agglomération, ce qui se traduit par une augmentation de 7,6 des effectifs scolaires." Concernant le locatif social, l'effort de production a  été particulièrement important en périphérie où le parc locatif social a augmenté de 85%. Le PLH a également eu un effet régulateur sur le prix de l'immobilier. Rennes est ainsi passée de la 4e à la 12e place pour la revente.

La hausse des loyers, lors de la relocation, dans le privé, s'est, elle, stabilisée et était, en 2013, en dessous de la moyenne des agglomérations comptable.

"Rennes est citée par les professionnels comme la ville où il est le plus intéressant de devenir propriétaire."

Paroles empruntées à Guy Potin, par Monique Guéguen dans Rennes Métropole. N°17 - Avril/Mai 2014.

(Action associative et culturelle, entre centre et périphérie), objet d'étude dans le numéro 14 qui suit :

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La revue électronique :


Le Collectif de base !


Septembre/Octobre - 2014 - N°14.



Situation :

 

1-Il voudrait mieux parler des "Démocrates locaux", que de "Démocratie locale." ! (Voir le n°2 du "Le Collectif de base !" (Conseil de quartier 9, intitulé un autre regard de base".)

2-L'art est éducateur en tant qu'art, mais non en tant qu' "art éducateur". Gramsci dans le texte.

3-A Cleunay, (la dynamo) Michel Duval éclaire, encore une fois , le vélo ! Rendez-vous donc, le samedi 27 et le dimanche 28 Septembre 2014. Bravo !

4-La circulation à Cleunay demeure dangereuse, surtout au niveau de la maison de retraite, en descendant !

5-Le tunnelier de la ligne B arrive à Rennes, en pièces détachées. Sa destination finale est la Courrouze, voisine très proche de Cleunay.

6-La faune et la flore de la Courrouze ont souffert de la construction de la nouvelle "route", au détriment des arbres et des lapins qui ont vu leur territoire coupé en deux, sans possibilité de passage aucun ! Il y en a qui sont morts de  faim ... selon un membre du personnel en place !

7-Un certain obscurantisme pseudo politico-religieux a frappé. Le comprendre -sans bourrage de crâne- est une condition, afin de mieux le combattre...

8-Le Parti de gauche d'Ille-et-Vilaine est contre le cumul des mandats...

9-A Lille, Daniel Delaveau a quitté la présidence de l'assemblée des communautés de France (ADCF), ce mercredi 08/10/2014.

 

I-La Courrouze dans l'histoire* :

 

C'est un territoire de 134 ha, à cheval sur Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande, traversé par la ligne de chemin de fer et le boulevard Jean-Mermoz. Une enclave composée aujourd'hui de friches militaires et industrielles.

Autour de cette enclave, délimitée par la rue de la Pilate, la rue Claude Bernard, le boulavard de Cleunay et du Pigeon-Blanc...

Avec la création de nouveau quartier, une page d'histoire se tourne, en partie liée à celle de l'arsenal, comme l'explique Renée Thouanel.

Au sein du groupe mémoire de Saint-Jacques-de-la-Lande, cette enseignante à la retraite travaille à la rédaction d'un ouvrage historique sur la commune...

On avait recensé 4 800 hectares de bois et forêts dans le département.

Très vite une extension s'impose. En 1802, le Maire de Rennes, M.Lorin, explique dans un courrier la nécessité qu'il y a à agrandir l'arsenal. La ville de Rennes acquiert la lande dite de la Courrouze...

En 1856, est décidée l'acquisition d'un nouveau terrain près de la Courrouze :

Deux magasins construits permettent d'entreposer les munitions et les réserves de poudre, jusque-là- placées en pleine ville. L'emprise militaire continue de grignoter les terres voisines. En 1914, l'arsenal compte 55 hectares comprenant des ateliers de chargement en explosifs, de confection et de réparation des caisses de munitions et de bourrellerie. 2 000 travailleurs coloniaux et étrangers y sont employés, logés dans une soixantaine de baraques construites sur les camps dits de la Marne et de Verdun... A suivre.

 

II-Sur le film :"Au coeur de la maison blanche - Barack Obama" .

 

Ce film de William Karel est une plongée dans les coulisses du pouvoir, au plus près du premier président noir des Etats-Unis. Avec une lucidité stupéfiante, et sans langue de bois, les principaux conseillers de Barack Obama, son premier cercle, racontent les batailles menées, souvent perdues, et dressent un bilan du premier mandat particulièrement controversé du Président, critiquant son goût pour l'exercice solitaire du pouvoir, ses erreurs, ses faiblesses, sa naïveté parfois. Les meilleurs analystes politiques américains reviennent sur ces quatre années d'exercice du pouvoir, quand la machine politique devient infernale. Que se passe-t-il quand les beaux discours et les meilleures intentions se heurtent à la dure réalité du monde, d'une économie en pleine récession et d'une opposition implacable ?

En deux parties, de son arrivée à la Maison Blanche (janvier 2009) à son entrée en campagne pour sa réélection (automne 2012), un Barack Obama comme on l'a jamais vu, grâce aux images inédites des équipes de NBC News Archives.

ET SI "L'HOMME LE PLUS PUISSANT DU MONDE" AVAIT LES MAINS LIÉES...

Durée : 1H42. Version française sous-titrée. Année : 2012.


III- Poésie* : Prière d'un intellectuel.


Je m' adresse à toi, Seigneur Dieu,

Et arrête de faire le sourd !

Fais que tout se fasse pour le mieux,

Que le mal disparaisse pour toujours.

Donne des postes à tous les prétendants,

Triples leurs salaires et leurs primes,

Donne la victoire aux concurrents,

Donne-leur privilèges et combines.

Couvres-les de médailles et d'honneurs,

Colle leurs gueules dans toutes les rues.

Laisse-les gouverner, Ô Seigneur...

Mais que nous, nous ne les ayons plus !

*A suivre, Alexandre Zinoviev " Les Hauteurs Béantes". 1982.


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La Revue électronique :


Le Collectif de base !


Novembre/Décembre 2014 - n°15.

 

 

SITUATION :


1-Hommage aux morts dans la précarité, place de la Mairie, ce mardi 28/10/2014.

2-Burkina Faso : "Compaoré, dégage !". Thomas Sankara, président assassiné en 1987, est-il de retour ? Puisque les martyrs ne meurent jamais.

3-Tunisie : De la volonté d'islamiser la Tunisie, à la "tunisation" de l'islam.

4-Carlo Ancelotti :"Je ne suis pas encore professeur", en conférence de presse après la leçon (3-1) au F.C Barça ! Il s'agit d'un soutien indirect à Zinedine Zidane.

5-Brésil : La joie de la nouvelle-ancienne présidente Dilma Rousseff sera de courte durée. Elle doit, entre autres, s'attaquer à la culture de "pot de vin".

6-Le musée Picasso rouvre après cinq ans de travaux de rénovation. Picasso : "Donnez-moi un musée, je le remplirai !"

7-La Suède reconnait l'Etat de Palestine, dix ans après la disparition de Yasser Arafat.

8-L'ouvrage "Arsenal de Rennes- de 1793 à nos jours- De l'histoire industrielle à la naissance d'un quartier". Il serait, de nouveau disponible, en mi-novembre.

9-Encore une fois, nous signalons la dangerosité de la rue Ferdinand de Lesseps, notamment au niveau du passage piétons, en face de la maison de retraite . Nous réclamons au minimum "des dos de dromadaire !", des dos d'âne seraient insuffisants ! Merci pour l'oeil qui écoute .

10-Ce 11/11/2014, après un siècle, la guerre 1914-1918 est désormais entre l'histoire et la mémoire.


I-Habitants en mouvement ou faire de nos désirs la réalité :

 


Nous ne précisons pas nos mérites, lorsque nous abordons l'initiative de base, à savoir (Art et Culture Rennes-Cleunay Association).

Mais pour éclairer, autant que possible d'autres, des jeunes notamment qui pourraient faire, par eux-mêmes, de même ou encore mieux.

Certes, dans un espace à l'abandon, et ce, depuis longtemps (Square Colmar/Lesseps en 2002), les facteurs de la facilitation étaient rares voire inexistants !

Et comme la nature a horreur du vide, un Collectif a pris corps. Au sein de ce Collectif, sans local, notre association et dès 2002, débuta son action de base.

Il ne faut jamais attendre des conditions matérielles idéales, pour entamer sa propre création. On s'est dit la chose suivante: "On va commencer avec les moyens du bord et on verra, par la suite, si le reste viendra ou ne viendra pas".

Par contre, j'incite la Ville en particulier, à plus de souplesse. Elle doit prendre plus de risques, afin de soutenir des projets, même lorsqu'ils sont différents et non aliénés.

Il y a aussi la question des salles, ou plutôt le partage équitable des salles. Il va falloir repenser et interroger la nature de leur gestion : associative et/ou commerciale et/ou sociale ! Parmi les associations sans toit, sans domicile fixe (SDF), il y a la nôtre.

Malgré le manque de moyens, nous avons des idées, des projets impossibles mais réalistes et de la pratique aussi, qui ne se vide pas.

Parmi nos réalisations :

-Au sein du Ciné-Club, un documentaire sur mon appartement (n°570 du Square Colmar) avant sa démolition.

-La parole est libérée.

-Cet espace est aussi un lieu convivial : échanges, thé, café, gâteaux...

-Contribution à l'élaboration d'un esprit, ouvert et critique, habité par le sens des lumières !

-Les habitants, en s'impliquant par eux-mêmes, deviennent des acteurs à part entière, au lieu de se retrouver entièrement à part !

-Une coordination est nécessaire, entre associations, clubs, collectifs...

-Créer plusieurs centres de décision associative et culturelle.

-Repenser le lien entre le politique et le culturel, ce dernier devrait garder son autonomie.

-Face à la crise sociale, la culture et sans perdre de sa liberté,  doit être au service du mouvement social de progrès.

-Les expressions locales doivent être reconnues...

 

II-Poésie : Prière d'un intellectuel (Alexandre Zinoviev*, suite et fin).


C'était évident dès ma prime jeunesse :

Comme une flèche passeront les années.

C'était un peu vexant, sans conteste,

D'être à jamais privé du Jugement Dernier.

Les hommes ne se lèveront pas des tombes,

L'âme défunte ne cherchera pas son corps.

Ils ne ressentiront ni fierté, ni honte.

Bref, il n'y aura rien d'autre que la mort.

Dommage quand même. Ce serait si curieux,

Si on pouvait pour un quart d'heure, ressusciter,

En une terreur sacrée, regarder les cieux,

Et comparaître devant le Juge Suprême courroucé.

Et entendre sa voix : réponds honnêtement !...

 

*Alexandre Zinoviev. "Les hauteurs Béantes". 1982.

 

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La Revue électronique :

 

Le Collectif de base !

 

Juin 2015 - N°16.

 

Introduction :

 

Je ne sais pas où ils ont amené Charlie.

Là, ils exagèrent. C'est de la folie. Et moi qui croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun.

 

I-Habitants en mouvement ou faire de nos désirs la réalité (suite) :